Le décryptage éco. Covid-19 : le "quoi qu'il coûte" reconduit jusqu'au 20 janvier
Les aides liées au Covid-19 vont se prolonger pour les secteurs pénalisés par le confinement et la crise sanitaire. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Mardi 24 novembre, Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, promis de soutenir tous les secteurs pénalisés par la crise…peu importe le prix à payer. Il a annoncé une nouvelle aide pour les établissements comme les restaurants qui vont rester fermés jusqu’au 20 janvier 2021, et qui pourront être indemnisés à hauteur de 20% de leur chiffre d’affaires. Plafonnée à 100 000 euros, cette aide devrait concerner 200 000 établissements. Elle sera, dans bien des cas, plus avantageuse que les 10 000 euros par mois qu’ils pouvaient obtenir par le fonds de solidarité. Les entrepreneurs auront le choix, mais rien que ce nouveau dispositif, c’est 1,5 milliard de plus pour les finances publiques qui vient s’ajouter au chômage partiel, aux exonérations de charges, aux prêts garantis par l’État, etc.
Des mesures qui ne pourront pas éviter la casse
Selon les professionnels, plus d’un tiers des bars, cafés et restaurants étaient déjà susceptibles de mettre la clef sous la porte avant que l’on évoque la date du 20 janvier. En se privant de la période des fêtes, ce sera surement beaucoup plus.
Même déprime côté des salles de sports. Fin octobre, à l’annonce du deuxième confinement, le syndicat qui les représente chiffrait déjà plus d’un milliard d’euros de pertes et prévenait qu’un tiers des clubs de sports ferait faillite.
Quant aux discothèques, au monde de la nuit, là aussi, ça promet d’être l’hécatombe. Ces établissements n’ont pas rouvert depuis le 16 mars ! Et la réouverture se fera au mieux après le 20 janvier. Ils emploient 50 000 personnes, et en font vivre le double si on compte les sociétés de sécurité. Après une année 2020 sinistrée, tous se préparent à un hiver noir.
Le quatrième budget vient d’être voté, mais pas besoin d'en voter un nouveau, dit Bercy. La nouvelle rallonge du "quoiqu’il en coûte" de mardi soir est déjà intégrée dans le projet de loi de finances adopté quelques heures seulement avant l’intervention d’Emmanuel Macron. Dans ce texte, le gouvernement dit avoir prévu large, notamment avec les 20 milliards d'euros de dépenses supplémentaires pour compenser les pertes des entreprises. Ce qui devrait donc suffire.
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