En 2018, le tarif médian pour une chambre individuelle était de 1 977 euros par mois. "Médian", cela veut dire que la moitié des chambres en Ehpad coûtent plus cher et l’autre moitié moins cher. Ce prix d’hébergement a augmenté de 1,22% entre 2017 et 2018. Ça n'a l’air de rien mais cela représente 24 euros de plus par mois. Ce sont des chiffres de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Elle se base sur des données de plus de 6 500 établissements en France et ce prix ne concerne l’hébergement, mais aussi dans une moindre mesure la prise en charge de la dépendance, c’est-à-dire des services pour l’aide à la toilette ou encore l’aide aux repas... Différences entre les Ehpad privés et publics Comme on pouvait s’y attendre, les Ehpad publics sont en général moins chers que les établissements privés mais il faut aussi faire un distinguo entre établissement à but non lucratif ou pas. Cela dépend aussi beaucoup des régions. C’est en Haute-Saône ou dans le Cantal que les tarifs sont les moins élevés alors que sans surprise, Paris ou les Hauts-de-Seine ont les tarifs les plus hauts. En fonction de tous ces paramètres, le prix d’une chambre peut passer du simple au double. Quoiqu’il en soit, c’est lourd pour les retraités et les familles. On rappelle que le niveau de vie médian d’un retraité, c’est 1 800 euros par mois. Une loi à venir sur le grand âgeLe gouvernement cherche des solutions pour alléger ces frais charge qui pèsent sur les familles mais le problème, c’est évidemment : où trouver l’argent ? La prise en charge de la dépendance, cela se compte en dizaines de milliards d’euros. Faut-il rajouter un jour férié de solidarité pour la financer ? Faire payer les Ehpad en fonction des revenus de la personne âgée, c’est-à-dire adapter les tarifs comme on le fait dans les crèches par exemple ? Plusieurs pistes sont à l’étude. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé devait présenter un projet de loi cette fin d’année, mais il sera sûrement reporté. Parce qu’entre le plan hôpital, la réforme des retraites, la colère sociale, il y a peu de chances que le gouvernement s’attaque à cette question tout de suite.