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La jeunesse française est inquiète mais pleine de ressorts face au Covid-19

"C'est dur d'avoir 20 ans en 2020", disait Emmanuel Macron en octobre dernier. Les résultats d'une enquête sur la jeunesse, menée en partenariat avec le Cercle des économistes et l’institut Elabe, sont pleins d'espoirs. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des étudiants à Bordeaux, le 9 septembre 2020. (VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS)

Sans surprise, l'enquête sur la jeunesse, menée par le Cercle des économistes et l’institut Elabe, montre que les 18-24 ans connaissent des difficultés d’emplois, de pouvoir d’achat avec le Covid-19. À cause de l’épidémie, leurs projets personnels, les voyages, les rencontres sont entravés. Il y a de l’inquiétude, de la lassitude, de la solitude aussi, mais et c’est là, le plus intéressant, cette jeunesse n’est pas résignée, loin de là.

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Elle est prête à rebondir bien plus qu’on ne l’aurait imaginé. Si l'on regarde de plus près l'étude : 84% des jeunes s’attendent à un chômage beaucoup plus fort que les générations précédentes, mais les trois quarts croient en leur énergie pour rebondir. Une majorité, 65%, est même persuadée qu’elle va s’en sortir à horizon de quelques mois, seulement. Toutefois, leur optimisme est prudent : presque un sur deux s’inquiète pour son avenir professionnel. La distinction est très marquée en fonction du niveau de diplôme : on croit plus facilement à une insertion sur le marché du travail quand on a un bagage, un passeport pour y accéder. Le diplôme a toujours été un gage d’accès à l’emploi, encore plus en période de crise. 

Des fins de mois difficiles  

Le constat est net. Un quart des 18-24 ans interrogés a du mal à payer ses factures. Ils sont 30% à renoncer ou retarder des soins de santé. Plus rude encore, un jeune sur deux confie avoir réduit ses dépenses alimentaires et même avoir dû sauter un repas. Ces réponses confirment toutes les données de l’Observatoire des inégalités ou de l’Insee : en France, la moitié des pauvres ont moins de 30 ans. Face à ces difficultés du quotidien, les jeunes peuvent compter sur leurs parents. Ces derniers mois, plus de la moitié ont aidé financièrement leurs enfants. Problème : une famille sur 10 dit ne plus avoir les moyens de les soutenir, car elles-mêmes sont frappées par la crise.

Autre ensignement de l'étude : les jeunes sont très préoccupés par les questions de santé. Effectivement, plus d’ un sur deux estime que la priorité est de limiter l’épidémie, quitte à freiner l’économie. On est loin de l’image d’une jeunesse insouciante. La grande majorité accepte que nos libertés soient réduites pour se protéger contre la maladie. Enfin, malgré la dureté de cette crise, les jeunes gardent une forte détermination : ils veulent changer le monde, se battre pour l’environnement, pour une société plus juste. Près de 70 % estiment que vingt ans reste le plus bel âge de la vie.

 

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