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Inflation : ces nouvelles habitudes des Français pour faire face à la hausse des prix dans les supermarchés

La hausse des prix des produits alimentaires s’accélère. En mars, elle a grimpé à 16% sur un an. Le décryptage de Fanny Guinochet. 

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme vérifie son ticket de caisse au dessus d'un chariot plein d'aliments. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Les prix s’envolent notamment à cause des négociations entre distributeurs et industriels qui se sont tenues le mois dernier. Elles se répercutent maintenant sur les étiquettes : beurre, yaourts, riz, jus d’orange, sucre, etc. Leurs prix ont beaucoup augmenté ces derniers jours. Selon les professionnels, ce n’est pas fini.Les tarifs dans l’alimentaire devraient encore progresser fortement  jusqu’à l’été. Les paniers anti-inflation bloquent les prix de certains produits, mais ils n’ont pas endigué la hausse, loin de là. 

>> Panier de courses franceinfo : le prix de nos 37 produits du quotidien a augmenté de 16,6% sur un an

Les plats préparés

Du coup, les Français s’adaptent. En volume déjà, ils achètent moins, réduisent les quantités. De 4,5% en moins depuis janvier selon le cabinet d’études Circana. Et puis ils changent leurs habitudes : moins de consommation de poisson, devenu inabordable pour de nombreux ménages, moins de viande, mais plus d’œufs, moins chers pour assurer les besoins en protéines animales. Moins de légumes et de fruits frais, également.

On note également plus de ventes de produits de marques distributeurs, ces marques des grandes surfaces, et de premiers prix, ainsi que plus de plats tout prêts, ce qui est assez inattendu. Selon le cabinet Kantar, les plats tout prêts type paëlla, choucroute ou cassoulet ont la cote, et cela s’explique par le prix du gaz ou de l’électricité, qui pèsent dans les budgets malgré les boucliers tarifaires. Faire réchauffer un hachis parmentier tout prêt consomme moins d’énergie que de le préparer soi-même.

Des vols dans les supermarchés

Par ailleurs, les dépenses alimentaires hors du domicile, dans les cafés et restaurants ont aussi baissé de près de 5% l’an dernier selon l’Insee. Si on en croit, le président du syndicat patronal des restaurateurs et hôteliers, Thierry Marx, avec le conflit social en plus, la chute de la fréquentation des restaurants ces dernières semaines, il y a jusqu’à moins 40%, voire moins 50% dans certaines villes. 

On note enfin une hausse des vols dans les grandes surfaces. Les clients "oublient" de plus en plus de passer un ou plusieurs produits en caisse : ces vols ont progressé de 14% l’an dernier, selon les chiffres du ministère de l’intérieur.

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