Hausses de salaires : les entreprises vont-elles jusqu'à compenser l'inflation ?
Certaines entreprises aident leurs salariés à faire face à la hausse du coût de la vie notamment par des augmentations de salaires.
Air France a annoncé une hausse de 5% des salaires ainsi qu’une prime exceptionnelle de 1 000 euros pour ses employés. Renault, aussi, est prêt à faire un geste sur les remunérations. On ne sait pas encore à quelle hauteur : une réunion est prévue la semaine prochaine avec les syndicats. Plus largement, en ce moment, dans les entreprises, directions et délégués du personnel discutent beaucoup des salaires La hausse des prix est telle qu’on n’attend plus les traditionnelles les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui en général, se tiennent plutôt en fin d’année dans les sociétés. On cherche des solutions dès maintenant.
Les entreprises compensent difficilement l’inflation. On est à plus de 5% d’inflation cette année, 4,2% prévus l’an prochain. Et selon une récente étude du cabinet en ressources humaines Alixio, la majorité des entreprises tablent plutôt sur des augmentations autour de 4% l’an prochain, alors qu’ il y a encore quelques mois, la plupart ne pensaient pas distribuer autant. On était plutôt sur des hausses autour de 2,5%. Mais les employeurs revoient leur copie aussi à cause des pénuries de main-d’œuvre. Ils se montrent souvent généreux par peur de voir leurs salariés partir à la concurrence ou tout simplement pour recruter.
La peur des grèves
Les entreprises cherchent aussi à éviter les tensions sociales et elles ont raison. Chez Renault, si le groupe négocie c’est parce qu’il fait face à des mouvements de grève dans certaines usines. Et si on regarde à l’étranger, les employeurs ont de quoi s’inquiéter : il y a des mobilisations en Allemagne, des grèves au Royaume-Uni... Certes, l’inflation y est beaucoup plus élevée qu’en France. Mais le sujet du pouvoir d’achat est sensible partout. La CGT et FO appellent d’ailleurs à une mobilisation nationale le 29 septembre pour les salaires.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.