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Gamme électrique élargie, renaissance de la R5 : Renault présente jeudi son plan de relance

Après une année catastrophique, Renault veut s'en sortir.  Luca de Meo, le nouveau patron, promet de grands changements : il parle d’une  "Renaulution". À quoi faut-il s’attendre ?

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Le logo Renault devant un garage. Photo d'illustration. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

Arrivé en juillet dernier, Luca de Meo, veut marquer la rupture avec son prédécesseur Carlos Ghosn. Plus question faire la course effrénée aux volumes.
L’objectif est d’augmenter les marges du groupe sur chaque véhicule, comme le fait son concurrent PSA : vendre moins de voitures mais plus cher.

Renault va faire du ménage dans sa gamme. Exit les monospaces qui ne se vendent pas bien par exemple. Le constructeur va beaucoup miser sur l’électrique, où il a été pionnier avec sa petite Zoé. Dès ce premier trimestre, il sortira d’ailleurs son modèle électrique low-cost, sa Dacia Spring, qui se veut la voiture moins chère du marché sur ce créneau. Avec, Renault espère attirer de nouveaux clients, qui jusqu’alors ne pouvaient pas se payer un véhicule propre. 

Autre petite révolution : Renault mise sur le vintage

Le constructeur travaille sur des véhicules électriques inspirés de ses modèles les plus célèbres des années 60 à 90 comme la R5, sa star des années 70. Luca de Meo, il ne faut pas l’oublier, c’est l'homme par qui la Fiat 500 a ressuscité dans les années 2000. L'Italien veut appliquer la même recette chez Renault, mais en surfant sur l'électrique.

Avec cette nouvelle stratégie, Renault espère vite tourner la page de cette annus horribilis. Entre son mariage raté avec Fiat-Chrysler, le scandale de l'arrestation de Carlos Ghosn, accusé de malversations financières, Renault a, en 2020, enchaîné les déboires. Surtout, le groupe a pris la crise de plein fouet, beaucoup plus violemment que ses concurrents. L’an dernier, la marque a fait 800 000 ventes de moins qu'en 2019. Certes, elle a bénéficié du soutien de l’État, via un prêt de 5 milliards d’euros, mais impossible d’échapper à un vaste plan d'économies : 15 000 suppressions de postes programmées dans le monde, dont 4 600 en France.

Dans ce contexte, la situation sociale est tendue, les syndicats craignent des fermetures d’usines. Un comité central social et un conseil d'administration sont convoqués mercredi 13 janvier, juste avant la présentation de Luca de Meo, demain.

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