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Embargo sur le pétrole russe : pourquoi les prix des carburants risquent de repartir à la hausse ?

L'embargo décidé par l'Europe sur le pétrole russe entre en vigueur lundi 5 décembre, avec le risque de remontée des prix du baril.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une pompe à essence (photo d'illustration). (GERARD HOUIN / MAXPPP)

Il va y avoir moins de pétrole brut acheminé par voie maritime sur le marché. Cet embargo se met en place lundi 5 décembre, mais l’Europe l’a décidé depuis plusieurs mois, et a donc anticipé en diversifiant au maximum ses approvisionnements. Reste qu’on achète encore un peu de pétrole russe, notamment parce que la Hongrie et la Bulgarie sont encore très dépendantes du pétrole russe. Cet embargo doit priver Moscou de moyens de financer la guerre en Ukraine, car l’Union européenne était le premier importateur de pétrole russe.

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Vendredi 2 décembre, un plafonnement des prix a également été décidé. Les pays du G7 et l’Australie se sont mis d’accord pour dissuader d’acheter du pétrole russe : tout pays qui en prendra en payant plus de 60 dollars le baril s’expose à des sanctions du G7 et les bateaux pour acheminer les cargaisons de pétrole russe à plus de 60 dollars ne seront plus assurés. 

Face à cette menace, il faudra voir comment la Chine, et l’Inde vont réagir, sachant que cette dernière a quand même beaucoup réduit ses achats de pétrole, notamment à la Russie. Et ce non pas pour des raisons diplomatiques, mais parce qu’à cause du Covid-19, elle a moins besoin de pétrole pour ses industries. 

La hausse est à prévoir début 2023

Réunie dimanche 4 décembre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de maintenir ses quotas, en restant sur sa production actuelle. Une production que les pays membres avaient déjà réduit drastiquement. Ils continuent de limiter les volumes sur le marché mondial pour faire se maintenir les prix, c’est leur intérêt.

Tout ça combiné risque de faire repartir les prix à la hausse, alors que ces derniers jours, les automobilistes ont pu le constater, les tarifs baissaient dans les stations services. Il y a toujours un petit décalage avant que cette hausse ne se ressente à la pompe et elle devrait être visible en début d’année prochaine.

Le problème, c'est que ça va tomber en même temps que la fin de la ristourne à la pompe du gouvernement. De plus, en février, un deuxième embargo, toujours décidé par l’Europe, doit entrer en vigueur, cette fois sur les produits pétroliers raffinés comme le diesel. Il faut donc se préparer à des prix à la pompe rehaussés de quelques dizaines de centimes d'euros.

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