Crise énergétique : vers une nouvelle aide aux entreprises pour leurs factures d'électricité

Le dispositif d'aide pour aider les entreprises à payer leur facture d’énergie doit être affiné dans les jours à venir mais l’idée, elle, a été arrêtée ce week-end. L’option choisie par le gouvernement, c’est de payer directement une partie de la facture d’énergie des entreprises et de compenser une partie de leur surcoût d’achat d’électricité. Attention, dans une certaine limite, toutefois. Le rabais devrait se situer entre 10 et 25% de la facture d’energie des sociétés.

Comme les négociations au sein de l’Union européenne sur le plafonnement du prix du gaz n’avancent pas, le gouvernement veut aller vite et répondre aux organisations patronales qui craignent des faillites en cascade, à cause de la flambée des prix de l’énergie.

Tout l’intérêt du système retenu par l’exécutif, c’est qu’il est beaucoup plus simple que les aides existantes : les sociétés n’auront pas de dossiers à remplir auprès de Bercy. Le gouvernement va verser l’argent aux fournisseurs comme EDF, Engie, etc. La prise en charge sera déduite, directement sur les factures des entreprises.

Pas de bouquet tarifaire pour les entreprises

Un bouclier tarifaire comme pour les ménages ne sera pas mis en place parce que certaines sociétés, – celles de moins de dix salariés qui font moins de trois millions de chiffre d’affaires – en bénéficient déjà, mais surtout parce qu’un bouclier tarifaire sur toutes les entreprises serait beaucoup trop cher pour les finances publiques. En fin de semaine, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique et Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie ont reçu les chefs d’entreprises et le discours était très clair : pour les ménages, le bouclier tarifaire coute déjà 100 milliards d’euros sur trois ans. Impossible de faire la même chose pour les sociétés. Ce ne serait pas tenable pour les comptes publics. L’angoisse de Bercy, c’est de retomber dans le quoi qu’il en coûte.  

Cette aide aux entreprises va coûter une petite dizaine de milliards d’euros, selon Bercy. Sept seront financés par la contribution européenne sur les énergies et trois milliards viendront du fonds. Les chefs d’entreprise attendent les détails, les seuils de remboursement mais ils se disent soulagés.François Asselin, président de la CPME nous disait dimanche 23 octobre : "Ça permet de limiter la casse, au moins dans l’immédiat."