Crédit immobilier : le taux d’usure dépasse 6%, une bonne nouvelle pour les banques et les emprunteurs

C’est du jamais vu depuis plus de 10 ans, les banques crèvent le plafond du taux d’usure, c’est plutôt bien pour les acheteurs car ça devrait donner un peu d’air au marché immobilier. Plus ce taux d’usure augmente et plus ça laisse des marges aux banques. Ce nouveau plafond doit leur permettre d’accepter plus de demandes de crédits immobiliers, dans des conditions acceptables.

Ça permet aux banques d’accepter des dossiers qui sont un peu justes, sans se faire taper sur les doigts par les autorités financières, comme le Haut conseil de stabilité financière. Car le taux d’usure, c’est le maximum légal, le seuil, le plafond au-dessus duquel les banques n’ont pas le droit de prêter. Et dans le taux d’usure, on intègre tous les frais y compris les assurances.

Ce taux d’usure a été mis en place pour protéger l’emprunteur d’un niveau d’emprunt trop fort qui le conduirait à du surendettement. C’est la Banque de France qui le calcule chaque mois, il est publié au Journal officiel. Pour les prêts de 20 ans ou plus, il atteint donc en décembre 6,11%, soit du jamais vu depuis 2010 ! Surtout, il est monté en flèche cette année : en janvier, il était encore à 3,5%.

Les taux d'intérêt doivent également se stabiliser

Les taux d’intérêt restent hauts, ils se rapprochent des 4,5%, mais la bonne nouvelle aussi c’est que ces taux devraient plutôt se stabiliser dans les prochains mois. Le gouverneur de la Banque de France a d’ailleurs annoncé il y a quelques semaines, qu’avec le ralentissement de l’inflation, les taux directeurs des banques centrales, qui donnent le "la" aux taux d’intérêt, devraient ne plus trop progresser. Tout ça doit permettre aux acheteurs d’avoir accès plus facilement aux crédits dans les semaines qui viennent.

Depuis la rentrée, on voit de plus en plus de banques revenir sur le marché du crédit immobilier. Alors qu'avant l'été, les conditions étaient tellement strictes, que certaines avaient un peu déserté ce segment, ce n’était pas assez intéressant pour elles. Là, avec un taux d’usure à 6%, des taux d’intérêt qui se stabilisent, elles peuvent à nouveau prêter tout en dégageant de la rentabilité sur les crédits accordés. Avec des prix de l’immobilier à la baisse – en tout cas dans l’ancien, tout ça doit redonner aux acheteurs des possibilités.