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Coup de froid sur la croissance française au 3e trimestre 2023, selon l'Insee

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, la croissance française est presque nulle.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bercy, le ministère de l'Économie et des finances, à Paris, le 27 octobre 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La croissance française enregistre un tout petit 0,1% de hausse de notre produit intérieur brut (PIB), entre juillet et septembre, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (l’INSEE). On est presque à une croissance nulle, signe du ralentissement, du coup de froid de l’activité économique dans l’hexagone, sachant que la croissance au deuxième trimestre avait été révisée à la hausse, 0,6 plutôt que 0,5%, souligne le ministère des Finances. Ce qui fait qu'on est presque déjà à 1% en cumulé. Pour cette année 2023, on sauve la mise.

L’économie française résiste mais difficilement. Pas de quoi s’enthousiasmer même si, par rapport à notre voisin allemand, par exemple, qui est en récession, on limite la casse. Ce qui nous permet de rester en positif même légèrement, c’est ce petit rebond des ménages côté consommation, ce troisième trimestre notamment sur les produits alimentaires, mais aussi sur l’ensemble des biens.

Une année 2024 également difficile en perspective

On a donc légèrement plus consommé. C’est à souligner parce qu’on voit que la consommation dans les rayons est repartie après huit mois de baisse. Évidemment c’est à mettre en lien avec une inflation qui ralentit. Et c’est important pour l’avenir parce que c’est sur la consommation, premier moteur de l’économie française, que le gouvernement compte. Et puis une autre bonne nouvelle aussi, il y a eu de nouveau des investissements, notamment du côté des entreprises.

Il est toujours difficile de faire des prévisions, mais l’économie faiblit. Bercy table toujours sur une croissance à 1,4% en 2024 mais tous les experts anticipent une année plus difficile, surtout dans un contexte international très incertain. Si l’inflation a un peu ralenti c’est grâce à des prix de l’énergie plus maîtrisés. Mais est-ce que ça va durer ? Avec ce qui se passe au Proche-Orient, certains analystes prévoient un prix du baril du pétrole qui pourrait atteindre les 150 dollars, soit deux fois plus qu'aujourd'hui. Et puis, côté chômage aussi, les prévisions s’assombrissent. Le taux de chômage devrait grimper cette fin d’année. Les experts de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), par exemple, anticipent une remontée à 8%.

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