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Bercy encadre le business des influenceurs avec un statut "activité d’influence commerciale" dans le code de la consommation

Le gouvernement veut encadrer le business des influenceurs, ces stars suivies par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Bercy présente un code de bonne conduite que franceinfo vous révèle.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le siège du ministère de l'Économie et des Finances à Paris. (GUY REGISTE / RADIO FRANCE)

Le ministère de l’Économie va créer un cadre juridique et légal pour les activités des influenceurs qui jusque-là fonctionnent sans règles établies. C’est un peu un "Far West numérique", selon l'expression reprise par Bruno Le Maire, un Far West en plein expansion. Ce qui pose des problèmes car sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram ou TikTok, ces personnalités donnent parfois de fausses informations, font de la publicité déguisée pour vanter, l'air de rien, les bienfaits d'une crème, d'une méthode minceur, sans que ce soit encadrée. Ce type d'activité, sera désormais inscrite dans le code de la consommation, un statut "activité d’influence commerciale" va être instauré. Ce code s’appliquera à tous les influenceurs y compris ceux installés à l’étranger.   

Des contrats  pour encadrer les revenus

Bercy entend aussi s’attaquer aux revenus de ces influenceurs. Le ministère en dénombre grosso modo 150 000 qui touchent des milliers d’euros chaque année. Il est difficile de dire combien mais c’est trop souvent de l’argent qui échappe à l’administration fiscale. Il y a aussi les revenus des agents – les plus connus ont des agents – sans oublier toutes les marques de luxe, de beauté, ou de vêtements qui travaillent avec ces influenceurs, et font du placement de produit.  Pour toutes ces activités, le ministère de l’Economie va imposer la signature de contrats écrits en bonne et due forme car jusqu’alors ce n’était pas toujours le cas. L’objectif est d’éviter les dérives, y compris en protégeant les influenceurs eux-mêmes, mais aussi de pointer les responsabilités des uns et des autres et aussi de mieux collecter les impôts afférents à ces collaborations. 

Le ministère va aussi exiger plus de transparence. Dans ce plan du ministère de l'Économie, il y a des mesures comme l’obligation pour les influenceurs de préciser quand ils utilisent des filtres ou des retouches pour éviter que les internautes et notamment des jeunes, ne se fassent berner. Cela concerne notamment les publicités pour la chirurgie esthétique et tout ce qui concerne les produits spécifiques, comme les paris sportifs, les boissons alcoolisées, les produits financiers… Désormais, les règles de publicité qui s’appliquent pour les  médias traditionnels seront transposées sur ces réseaux sociaux. 

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