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Automobile : le constructeur Renault signe un accord avec les syndicats pour le maintien de l'emploi en France

Les syndicats et la direction du constructeur automobile français Renault ont signé un accord mardi concernant l'emploi en France. Celui-ci doit permettre d'éviter des départs contraints et de recruter plusieurs milliers de personnes. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un ouvrier travaille sur une voiture électrique Zoé, dans l'usine Renault de Flins-sur-Seine (Yvelines). (MARTIN BUREAU / AFP)

La direction de Renault et les syndicats ont signé mardi 14 décembre 2021 un accord sur l'emploi qui couvre les deux prochaines années. Si le constructeur automobile français va supprimer 1 700 postes en France, en plus des 4 600 déjà supprimés ces dernières années, les syndicats ont obtenu qu’aucun de ces licenciements ne soit contraint. Il s'agira surtout de départs volontaires, dans le cadre de mises en retraite anticipée. Par ailleurs, les syndicats ont obtenu qu’il y ait 2 500 recrutements, dont 400 dans les nouveaux métiers, comme des ingénieurs pour les voitures électriques.

Renault s'est aussi engagé à construire jusqu'à 700 000 voitures par an en France d'ici trois ans. Cela se fera essentiellement grâce aux véhicules électriques, dont Renault veut accélérer la production, notamment sur son site près de Douai (Nord). Ces engagements visent évidemment à rassurer les syndicats, qui craignent de voir des usines délocalisées ou fermées. Renault leur a promis qu’il n’y aurait pas de fermetures de sites dans l’Hexagone d’ici trois ans.

Tous les syndicats n'ont pas signé

Cependant, produire 700 000 véhicules par an sigifie retrouver à peu près les niveaux antérieurs à la crise sanitaire. Cela semble ambitieux dans le contexte actuel, avec la pénurie de semi-conducteurs et l'épidémie de Covid-19 qui continue de se propager. En 2020, le constructeur a produit un peu plus de 500 000 voitures en France. Les chiffres devraient être similaires en 2021.

Tous les syndicats n'ont cependant pas signé cet accord. La CGT a notamment refusé car cet accord entraine plusieurs sacrifices pour les salariés du groupe. Par exemple, les pauses pour les nouveaux embauchés ne seront plus payées. Il y a également des mesures de flexibilité dans le texte, qui permettent plus de souplesse dans le temps de travail, comme travailler obligatoirement six samedis par an ou encore des heures supplémentaires moins bien payées. 

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