Assurance chômage : le régime est excédentaire et va continuer à l'être
Les comptes de l'Unedic sont positifs grace, entre autres, à la baisse du chômage. Quand il y a plus de monde en poste, non seulement ça réduit les dépenses – le régime verse moins d’indemnités aux chômeurs – mais ça apporte aussi plus de recettes. Quand les gens travaillent, sont en apprentissage, le système engrange plus de cotisations sociales. C’est gagnant des deux côtés. Avec un taux de chômage bas, autour de 7,2%, l’effet se ressent de façon significative sur les comptes : quatre milliards d’euros en positif sur les comptes attendus à la fin de l'année.
Et ça va durer, nous dit l’Unedic, sauf gros coup de froid sur l’économie, la baisse du chômage va se poursuivre, notamment grâce aux créations d’emplois. Certes, il va y en avoir un peu moins cette année, car l’activité ralentit, mais dès l’an prochain, la reprise sera plus forte, et les créations de postes seront massives, de l’ordre de 150 000 en 2025.
De quoi rembourser la dette
Plus ça va aller et plus les effets des réformes de l’assurance-chômage vont aussi se faire sentir. Notamment la dernière, entrée en vigueur en début de mois de février qui réduit la durée d’indemnisation de 25% des demandeurs d’emploi et freine donc mécaniquement les dépenses. Les nouvelles règles vont d'ailleurs entraîner plus de deux milliards d’euros d’économies par an dès cette année.
Résultat : tout ça assure à l’Unedic un solde positif pour les années à venir. En 2025, l’excédent ferait même un véritable bond, pour atteindre plus de 8 milliards d’euros, un record.
De quoi rembourser la dette et elle est très importante : plus de 55 milliards d’euros. Notamment à cause des années de chômage de masse, mais aussi ne l’oublions pas à cause du Covid. L’Unedic a financé une très grande partie du chômage partiel, quand l’économie était à l’arrêt. Le remboursement de cette dette est d’autant plus crucial, qu'avec les taux qui remontent, elle risque de coûter de plus en plus cher.
Reste que selon l’organisme, en 2025, dans deux ans donc, elle sera encore à plus de 42 milliards d’euros. Enfin, précisons que ces estimations ont été faites sans que ne soient pris en compte les effets de la réforme des retraites, qui devrait faire travailler plus longtemps les Français, jusqu'à 64 ans.
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