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Assurance auto : la carte verte va disparaitre

Le gouvernement veut supprimer la carte verte, qui atteste que vous votre véhicule est bien assuré. Une façon de faire des économies. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un certificat d'assurance posé sur un pare-brise de voiture. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Ça ne vous empêchera pas d’être obligés de prendre une assurance, mais vous ne serez plus tenus de mettre la petite vignette verte qui le prouve, que l’on glisse dans la pochette plastique sur le pare-brise de l'automobile.

Chaque année, il faut penser à bien mettre le petit papillon que vous envoie votre assurance, sans quoi vous vous exposez à une amende. Il faut aussi garder l’attestation avec les papiers de la voiture. Mais tout ça devrait disparaître l’an prochain : les assureurs demandaient depuis longtemps la suppression de cette vignette, car pour eux, ce sont des coûts inutiles d’envoi, d’impression, de gestion...

Avec 50 millions de véhicules assurés en France, en dehors de l'aspect peu écologique, surtout, ça fait doublon : toutes les assurances sont recensées dans un fichier de véhicules. Les assureurs sont tenus de les intégrer en temps réel : tous les contrats dans cette base de données sont consultés par les forces de l’ordre quotidiennement. 

"Bouclier assurantiel"

En échange, les assureurs ont accepté de faire un geste pour le pouvoir d’achat des Français. Ils ont promis de limiter la hausse de leurs tarifs cette année et l’an prochain. Le montant des primes, c’est à dire les cotisations que vous payez chaque mois pour assurer votre habitation, votre voiture, ne devrait pas progresser plus que l’inflation, soit selon les estimations de l’Insee, plus de 4% l’an prochain.  Les assureurs estiment faire un effort important car normalement la progression des tarifs aurait dû être beaucoup plus forte. Cette année, il y a eu plus de sinistres, d’incendies, de sécheresses, d’inondations, ce qui signifie, pour eux, des réparations et des dédommagements en plus. Sans compter que c’est la double peine : à cause de la pénurie de matériaux et la flambée des tarifs, ces réparations leurs reviennent plus cher que d’habitude.  

Bercy parle de la mise en place d’un "bouclier assurantiel". C’est comme ça, en tout cas,  que Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a présenté ce plafonnement. des tarifs en référence au boulier tarifaire sur l’énergie ou au bouclier bancaire. Souvenez-vous, la semaine dernière, c’étaient les banques, qui sous la pression du gouvernement, et la crainte de se voir taxer par l’État, se sont engagées à modérer voire à geler leurs frais l’an prochain.

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