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Alimentation : les prix des produits flambent

L'an dernier, les prix des produits alimentaires ont battu des records dans le monde : 28% d’augmentation ! On n'avait pas vu cela depuis dix ans. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une femme fait ses courses à Montbéliard (Doubs), le 22 avril 2020. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 28% dans le monde en 2021, révèle la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, qui suit l'évolution des cours des principales denrées alimentaires dans le monde.

Plusieurs éléments expliquent cette hausse. D'abord, la pandémie de Covid-19, car les productions ont été perturbées par les absences par des engorgements au moment de la reprise avec des bateaux, des containers qui manquaient. Il y a aussi la flambée des prix des carburants, qu'on utilise pour produire, mais aussi pour le transport, qui pèse sur les tarifs. Enfin, les conditions climatiques qui n'ont pas toujours été bonnes l'an dernier (inondations, sècheresses), ce qui signifie des récoltes perdues.

Résultat : la demande a souvent été plus importante que l'offre et les prix ont augmenté. L'organisme note que toutes les catégories de produits de première nécessité sont concernés : les huiles végétales ont bondi de 66%, presque + 30% sur le sucre , + 27% pour les céréales, dont 44% d'augmentation sur le maïs et 31% sur le blé.

La France n'échappe pas à ces augmentations

Vous vous en êtes sûrement rendu compte en faisant vos courses. Rien que sur le seul mois de décembre, les prix alimentaires ont augmenté de 1,4%. Les produits frais surtout ont pris 3,3%. Prenez le beurre : son prix a progressé 30% en quelques mois. Cela se répercute sur le tarif de la galette des rois, par exemple avec des craintes de pénuries selon les professionnels de la boulangerie-pâtisserie.

Et cela risque de durer. La plupart des économistes s'attendent à une inflation robuste pour 2022. Parce que l'on n'est pas sortis de la crise, loin de là. Avec le variant Omicron, il faut s'attendre à des absences de salariés, des désorganisations dans la chaine de fabrication, la logistique, le transport… et donc des coûts supplémentaires.

Et puis, les prix de l'énergie et des carburants restent hauts. Enfin, côté météo, avec le réchauffement climatique, il n'y a pas de raison que l'on évite encore des épisodes difficiles, cette année encore. D'ailleurs, les patrons de supermarchés préviennent : les produits comme les pâtes, l'huile, le café, le chocolat vont continuer à augmenter. Certaines enseignes rogneront sur leurs marges pour préserver les consommateurs, mais toutes ne pourront ou ne voudront pas le faire.

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