Cet article date de plus de huit ans.

Le débrief politique. Primaire à droite : Morin rallie Le Maire... et Juppé sort les griffes

À deux mois de la primaire de la droite, Hervé Morin rallie Bruno Le Maire, Alain Juppé n'est pas tendre avec ses concurrents... et le Conseil constitutionnel veut plus de transparence à l'élection présidentielle. C'est le débrief politique avec Yannick Falt.

Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Hervé Morin et Bruno Le Maire, le 7 décembre 2015 (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

À deux mois de la primaire de la droite, les ralliements s'accélèrent

C'est une information franceinfo. Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, s'apprête à annoncer son ralliement à Bruno Le Maire à la primaire de la droite et du centre. Les deux hommes s'afficheront ensemble mardi 4 octobre lors de la visite d'une école à Asnières (Yvelines). L'ex-ministre de la Défense doit beaucoup à son ancien collègue du gouvernement, notamment sa victoire aux élections régionales en Normandie en décembre 2015, où il l'avait emporté d'un cheveu grâce notamment au soutien de Bruno Le Maire. 

Du côté d'Alain Juppé, les ralliements s'accélèrent encore. Le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne, un ancien copéiste, a annonce lundi 3 octobre au matin qu'il se rangeait derrière le maire de Bordeaux. Quant au député Philippe Gosselin, qui soutenait jusque-là Hervé Mariton, il a également choisi Alain Juppé. Autant de ralliements qui ravissent les juppéistes : "On est dans une bonne période, ça montre la dynamique autour de lui", a commenté son équipe.

J'apprécie les qualités d'homme d'État d'Alain Juppé. On a besoin de cette rigueur dans notre société un peu déboussolée. Certains procès en gauchisation sont excessifs

Philippe Gosselin

sur franceinfo le lundi 3 octobre 2016

Alain Juppé sort les griffes

Dans le documentaire "Juppé, le ressuscité", diffusé lundi 3 octobre sur France 3, Alain Juppé n'épargne pas ses concurrents à la primaire. Si François Fillon est qualifié de "sérieux" et "calme", est aussi évoquée son "indécision" et sa "difficulté à trancher". Quant à Bruno Le Maire, "il n'est pas moderne" et a "parfois une façon assez classique et superficielle de voire les choses".

Dans cet entretien, Alain Juppé évoque également son principal rival, Nicolas Sarkozy, dont il loue "l'énergie, la puissance"... tout en pointant du doigt ses "excès, sa superficialité, parfois son simplisme".

Transparence, maître-mot des nouvelles règles de la présidentielle

Coup de projecteur sur les nouvelles règles de l'élection présidentielle : Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, les a rappelées lundi 3 octobre. Lors du scrutin du 23 avril et du 7 mai 2017, les bureaux de vote fermeront ainsi à 19 heures avec une possible extension à 20 heures : l'horaire est uniformisé pour les éviter la fuite des résultats. 

L'autre changement majeur concerne les règles des parrainages, qui ne pourront plus être déposés directement au Conseil constitutionnel, mais devront être postés par courrier. Les noms de l'ensemble des parrains seront publiés sur le site du Conseil constitutionnel au fur et à mesure de leur réception, ce qui pourrait freiner les parrainages de certains élus locaux.

Les règles de temps de parole sont également modifiées. L'équité remplace la stricte égalité. Les chaînes de radio et de télévision devront prendre en compte les sondages, les résultats aux élections précédentes, ainsi que la contribution de chaque candidat à l'animation du débat. Une donné plutôt subjective...

Emmanuel Macron à Strasbourg

L'ex-ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, est en déplacement à Strasbourg mardi 4 octobre pour présenter son "diagnostic" de la France. C'est une nouvelle étape vers une probable candidature en-dehors des primaires de la gauche. "Je serai candidat, Hollande lui n'ira pas", confiait cet été Emmanuel Macron à un élu de l'opposition.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.