Cet article date de plus de quatre ans.

Culture d'Info. Un album classique pour soutenir les soignants et un livre pour se souvenir de Gainsbourg

Pour passer le temps même après le confinement, franceinfo vous propose chaque jour des recommandations culture.

Article rédigé par franceinfo, Ersin Leibowitch, Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La pochette de l'album "Symphonie pour la vie" a été illustrée par le dessinateur Plantu. (CAPTURE D'ECRAN AMAZON MUSIC)

Chaque jour, franceinfo conseille de la lecture, de la musique, des expos, des séries ou des films.

Un disque pour soutenir les soignants : Symphonie pour la vie

C’est une des initiatives nées pendant le confinement : un album de soutien aux soignants, avec la participation d'une vingtaine de musiciens de la scène classique française. L’enregistrement a eu lieu pendant le week-end de Pâques dans les studios de la Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt, spécialement réaménagés en raison de la situation sanitaire. "On n'était jamais plus de trois, à plusieurs mètres d'écart et séparés par des parois en Plexiglas, se souvient le violoncelliste Gauthier Capuçon. Les techniciens et ingénieurs du son étaient deux étages plus haut, dans une cabine. C'était étrange mais on était tous tellement heureux de pouvoir refaire de la musique ensemble, même si c'était par tout petits groupes !"

Parmi la vingtaine de participants, des instrumentistes et des chanteurs comme le contre-ténor Philippe Jaroussky ou Nathalie Dessay venue en famille, avec son mari et ses enfants interpréter un thème de Cole Porter. L'album contient des pièces que les musiciens avaient envie de partager. Certaines sont très connues, d’autres moins. Gauthier Capuçon joue notamment l’Ave Maria de Gounod.

Les recettes des ventes de cet album dont la couverture a été dessinée par Plantu iront intégralement à la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France. Le CD sera disponible le 12 juin.

"Symphonie pour la vie" : écoutez le reportage d'Anne Chépeau

Un livre : 5 bis rue de Verneuil

Cette adresse, c'est celle de Serge Gainsbourg à Paris, devenue depuis la mort de l'artiste un lieu de pèlerinage pour ses fans du monde entier. 

Habiter rue de Verneuil, près du Quartier Latin et des Beaux-Arts, a longtemps été un objectif de réussite sociale, pour Gainsbourg. C'est son père, Joseph Ginzburg, qui déniche la maison, fin 1967. À ce moment-là, Gainsbourg compte y abriter sa liaison passionnée avec Brigitte Bardot. Avant que Serge ne l'achète, le couple visite le 5bis ensemble, pour la première et la dernière fois : Bardot quitte Gainsbourg. Déprimé, il fait tapisser la maison de noir, et de dizaines de photos de Brigitte, qu'il remplacera par des images de Marilyn Monroe, à l'arrivée de Jane Birkin.

Gainsbourg y meurt, seul

L'endroit fourmille également d'objets minutieusement disposés, que personne ne doit déplacer, sous aucun prétexte. Au 5 bis, Jane et Serge rentrent au petit matin après de longues tournées nocturnes, emmènent leurs filles à l'école et rentrent se recoucher. Lorsque Jane Birkin quitte Gainsbourg, le 5 bis devient un lieu de solitude, et parfois de réclusion. Sa dernière compagne, Bambou, et leur fils, n'y habiteront jamais à temps plein. 

Dans sa chambre, au premier étage, Gainsbourg est seul quand il meurt d'une crise cardiaque, le 2 mars 1991. Depuis, la façade taguée du 5 bis est un peu le livre d'or de Gainsbourg. Et à l'intérieur, rien n'a bougé, comme si la maison attendait le retour de son propriétaire.

"5 bis rue de Verneuil", le conseil d'Ersin Leibowitch

5 bis rue de Verneuil, aux éditions Plon.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.