Nouveau ministre des Sports : "La priorité" est de faire "perdurer la ferveur" des Jeux en développant "le sport de haut niveau" et "le sport amateur", plaide la boxeuse Estelle Mossely

La boxeuse Estelle Mossely était l'invitée "Grand Témoin" du Club info, dimanche.
Article rédigé par franceinfo
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Estelle Mossely en novembre 2020. (LAURENT LAIRYS / MAXPPP)

"La priorité pour le sport en France, c'est d'arriver à créer cet héritage des Jeux de Paris 2024 en faisant perdurer la ferveur qu'il y a pu avoir autour du sport", a plaidé, dimanche 22 septembre, la boxeuse Estelle Mossely, invitée "Grand témoin" du Club info, au lendemain de la nomination de Gil Avérous au ministère des Sports. Estelle Mossely demande au nouveau ministre de continuer "à développer le sport de haut niveau" tout en "touchant le sport amateur". Car selon elle, c'est "essentiellement" ces clubs amateurs "qui se démènent pour amener à la pratique sportive".

La boxeuse fait également par d'un "enjeu" qui lui "tient à cœur". Elle souhaite qu'un lien soit créé "avec le ministère de l'Éducation nationale". "Pour moi, le sport à l'école, c'est une priorité. Ça permettrait de régler énormément de problématiques sociales qu'on rencontre à l'école. Et le sport, c'est la santé. Donc rien de tel que d'éduquer les jeunes à faire du sport."

"Créer du lien à nouveau avec les clubs"

Estelle Mossely, championne du monde des poids légers en 2016, et championne olympique des poids légers en 2016 à Rio, est candidate à la présidence de la Fédération française de boxe. Elle entend donner "une énergie nouvelle pour la Fédération française de boxe". La championne a constaté lors de ses déplacements en France que les clubs "ont été un peu délaissés ces dernières années". Il y a donc un "besoin de créer du lien à nouveau avec les clubs, avec ceux qui font le sport, avec ceux qui font la boxe". Elle appelle à revenir à "l'essentiel". "Sans les entraîneurs, il n'y a pas de boxeurs, et sans les boxeurs, il n'y a pas de boxe."

Estelle Mossely souhaite, si elle est élue à la tête de la fédération, y "ramener davantage de licenciés". "Aujourd'hui, on a 65 000 licenciés. Il est essentiel de mener un vrai travail là-dessus pour ramener davantage de licenciés, davantage de passionnés." Elle veut également "développer une autre façon de faire de la boxe" comme "l'aéroboxe", "des façons de pratiquer la boxe qui s'adressent à un public féminin", mais aussi "le handisport qui a été un peu mis de côté et qu'on n'a pas vu aux Jeux paralympiques". "Il y a un vrai travail à faire au niveau du handisport." La championne veut "montrer que la boxe est un sport noble, un sport accessible, un sport qui permet de se développer personnellement, physiquement et mentalement". 

Estelle Mossely pointe encore "un gros enjeu" de la Fédération française de boxe. Il y a selon elle "des professionnels qui ne sont pas vraiment professionnels, qui ne gagnent pas leur vie", et des amateurs "qui ne savent plus vraiment sur quel pied danser". Elle souligne que la boxe "est menacée aux Jeux olympiques de 2028". "Ça, c'est vraiment une question essentielle qu'il va falloir régler dans les prochains mois", ajoute Estelle Mossely.

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