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Quelle politique de lutte contre l'usage de la drogue au Canada et à Hong Kong ?

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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La consommation de CBD est strictement interdite à Hong Kong. (PETER PARKS / AFP)

C'est la première fois qu'il se prononce de façon aussi claire sur ce sujet sensible : le Conseil économique et social (Cese) a appelé mardi 24 janvier à une légalisation encadrée du cannabis en France. Ailleurs, dans le monde, les politiques de lutte contre l'usage de la drogue sont parfois très répressives ou l'inverse. 

Au Canada, en Colombie Britannique, les overdoses font des ravages avec 11 000 morts en six ans soit environ six morts par jour. Les autorités de la province ont donc décidé de dépénaliser la consommation de drogues dures. Une personne peut avoir sur elle 2,5 mg d’héroïne, de cocaïne, ou de métamphétamines, sans se faire arrêter. Les dirigeants de la Colombie-Britannique espèrent que les usagers de drogues vont se sentir moins stigmatisés et qu'ils demanderont de l’aide sans craindre de se faire arrêter ou de se retrouver devant la justice.

Actuellement, beaucoup d’overdoses ont lieu quand les gens se droguent seuls, dans des endroits isolés. Or, il existe un antidote, le Nalaxone, pour sauver la vie de quelqu’un qui fait une réaction dangereuse. Si des villes se disent réticentes face à cette expérimentation, le gouvernement de la province promet de publier régulièrement des statistiques sur l’effet de la mesure. Il s’agit d’un projet pilote de trois ans. 

Hong Kong mise sur la répression

À Hong Kong, on mise sur une politique totalement différente. Le gouvernement est allé jusqu'à classer le CBD comme une drogue au même niveau que l'ecstasy ou l'héroïne. Si on est jugé pour "trafic de CBD", on risque ainsi une peine d'emprisonnement à vie et une amende de 500 000 euros. Si on est un simple consommateur, on risque jusqu'à sept ans d'emprisonnement. 

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