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L'aide militaire à l'Ukraine fracture la gauche en Allemagne et en Espagne

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'Allemagne a envoyé 18 chars Leopard 2 en Ukraine à la fin du mois de mars. (FEDERICO GAMBARINI / DPA)

C'est l'un des effets collatéraux de la guerre en Ukraine : la question de l'aide militaire occidentale divise les formations politiques de gauche en Europe, et parfois même au sein d'un même courant ou d'un même gouvernement. C'est le cas en Allemagne et en Espagne. 

En Allemagne, des scissions au sein de Die Linke

A l'origine, le parti de gauche allemand Die Linke était resté plutôt discret sur la condamnation de l'attaque russe. Désormais, la formation se retrouve partagée entre plusieurs courants de pensée, rattrapée par son anti-impérialisme et son antimilitarisme. Publié au mois de février, un "manifeste pour la paix" rédigé par les représentants du parti a réclamé des négociations de paix immédiates, en lieu et place des livraisons d'armes. En plus du départ de 10% des adhérents l'an passé, les critiques se font de plus en plus nettes contre les positions jugées trop extrêmes de Sahra Wagenknecht, l’ancienne présidente du groupe au Bundestag. D'autres, au contraire, jugent la ligne de Die Linke trop proche de celle du gouvernement actuel. 

En Espagne, Podemos face au Parti socialiste

En Espagne, les divisions se renforcent au sein du gouvernement de coalition entre le Parti socialiste et Podemos, le parti de gauche radical. D’un côté, Pedro Sanchez, le chef du gouvernement issu du Parti socialiste, autorise l’envoi d’aide militaire et de l'autre Podemos, opposé à toutes les livraisons d'armes votées au Parlement depuis un an. La formation a refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine, expliquant ne pas vouloir participer "à la fureur guerrière de l'OTAN". Ioné Belarra, la numéro 1 de Podemos et ministre des Droits sociaux, a attaqué sans le nommer le Parti socialiste de Pedro Sanchez le mois dernier en évoquant un parti pro-guerre.

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