Espionnage : quel est l'état de la menace au Canada et en Australie
L'Australie se dit de plus en plus menacée par des espions étrangers sur son territoire. Tandis que des médias canadiens révèlent que la Chine a tenté d'influencer le résultat de la dernière campagne électorale canadienne.
En Australie, des tentatives d'infiltration ou de recrutements de personnes haut-placées
Canberra, nid d'espions, c'est peu ou prou ce qu'a expliqué mercredi Mike Burgess, le chef de l'ASIO (Australian Security and Intelligence Organisation), les services de contre-espionnage australiens, lors de son évaluation annuelle des menaces. Jusqu'à l’année dernière, la menace numéro un en Australie, c'était le terrorisme, elle a peut-être changé cette année. "D'après nos observations, plus d'Australiens sont la cible d’espionnage et d'interférences étrangères qu'à tout autre moment dans notre histoire, déclare Mike Burgess De mon point de vue, c’est comme du combat à mains nues…" Si la déclaration est très forte, en revanche, il s’est gardé de citer nommément des pays s'adonnant à ce genre de pratiques, il a simplement indiqué que certains étaient considérés par l'Australie comme des amis et que d’autres, étaient des régimes autoritaires.
La Chine suspectée d'avoir tenté d'influencer une campagne électorale au Canada
Au Canada, les services de renseignement ont découvert que la Chine aurait tenté d'influencer le résultat de la dernière campagne électorale, le 20 septembre 2021. C'est un quotidien canadien, le Globe and Mail, qui a fait ces révélations. Le Premier ministre Justin Trudeau soutient que ses concitoyens n'ont pas à s'inquiéter car un comité d'experts surveille la situation de près. Nullement rassurés, des députés d'opposition se penchent sur cette question au sein d'un comité parlementaire. Selon les informations du service de renseignement, la puissance chinoise n'a pas lésiné sur les moyens pour provoquer la défaite de certains candidats. Y compris en versant de l'argent liquide en appui à la campagne d'aspirants députés. Certaines entreprises ont embauché des étudiants chargés de devenir bénévoles pour des têtes de listes favorisées par Pékin.
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