Présidentielle 2022 : que proposent les candidats en matière de vie démocratique ?
Cette semaine, "Le Choix de franceinfo" devient "Faites votre choix" afin de vous éclairer sur les différents programmes des candidats à la présidentielle.
Une semaine avant le 1er tour de la présidentielle, franceinfo vous aide à y voir plus clair tous les matins sur les programmes des candidats et candidates à l'élection présidentielle. Vous retrouverez les cinq thèmes sélectionnés en longueur dans le podcast d'actualité de franceinfo Le Quart d'Heure, en ligne sur l’application Radio France et toutes les plateformes.
Après la santé, l'éducation, et l'international, franceinfo revient sur les mesures des candidates et des candidats à l'élection présidentielle de 2022 pour réformer la vie démocratique alors que le scrutin pourrait être marquée par une abstention record, ce qui inquiète certains candidats.
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Une mesure revient dans plusieurs programmes pour lutter contre l'abstention : c'est de comptabiliser les votes blancs. L'idée est d'inciter les électeurs à se rendre aux urnes même si c'est pour dire qu'aucun candidat ne leur convient. L'élection pourrait même être annulée s'il y a une majorité de votes blancs. Une mesure que l'on retrouve chez presque tous les candidats de gauche. Mais Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle y sont aussi favorables. "Il faut qu'on puisse compter le vote blanc, il faut respecter ce vote c'est une opinion", avance le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Comment prendre en compte [le vote blanc] il y a plusieurs possibilité je n'ai pas encore tranché", déclarait la candidate socialiste Anne Hidalgo.
Toujours sur le droit de vote, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon proposent qu'on puisse voter à partir de 16 ans pour impliquer les citoyens très jeunes dans la vie démocratique. Presque 50 ans après que la France ait abaissé le droit de vote à 18 ans.
Fin de la "monarchie présidentielle" et proportionnelle
Cela pourrait être la dernière fois qu'on vote au suffrage universel pour élire le président. En tout cas si Fabien Roussel est élu parce que c'est une proposition du candidat communiste. Philippe Poutou, lui, propose carrément de supprimer le poste de président. comme il a répété sur notre antenne. Pour nous une fonction présidentielle c'est hautement anti-démocratique
Il s'agit des mesures les plus radicales mais elles illustrent bien une idée qu'on retrouve dans beaucoup de programmes cette année en réduisant la place qu'à le président et donner plus du pouvoir au parlement. Par exemple, Yannick Jadot veut passer au septennat non-renouvelable avec un président qui se concentre sur ce qu'il appelle le "temps long" pendant que le premier ministre, lui, gouverne mais sous contrôle du Parlement. Jean-Luc Mélenchon veut en finir avec ce qu'il appelle "la monarchie présidentielle" et passer à la VIe république. Un passage qui se ferait en trois étapes avec un référendum pour décider comment on élit une assemblée, puis cette assemblée rédige une nouvelle constitution qui sera ensuite soumise aux citoyens par référendum.
La question des institutions est moins centrale dans les programmes la droite et de l'extreme droite. Il n'y a rien sur le rôle du président chez Valérie Pécresse, Eric Zemmour ou Marine Le Pen. En revanche, la candidate du Rassemblement national plaide pour que l'assemblée nationale soit élu à la proportionnelle. On voterait pour des listes nationales par partis. Le score national déterminerait le nombre de député. Une mesure, qui au passage, assurerait plus de sièges au RN. Mais d'autres candidats y sont favorables comme Emmanuel Macron : "Je suis plutôt favorable à une réforme institutionnelle qui renforce le rôle du parlement, qui représente mieux toutes les sensibilités de la vie de la nation. Donc à titre personnel je suis favorable à la proportionnelle." Mais dans son programme de candidat, il ne promet pas la mise en place de cette mesure dans les cinq ans.
L'idée d'un RIC repris par de nombreux candidats
On a beaucoup entendu du fameux Réferendum d'inititiative citoyenne (le RIC) pendant la crise des "gilets jaunes" et il a fait son apparition dans les programmes des candidats à la présidentielle. On le retrouve chez Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Jean Lassalle, Marine Le Pen ou en Nicolas Dupont-Aignan. Ce RIC, concrètement, il permettrait à des citoyens de proposer ou demander la suppression de lois, de révoquer un élu et même de modifier la constitution. Ce qui change en fonction des candidats c'est le nombre de signatures de citoyens qu'il faudrait pour obtenir ce référendum. Il en faudrait 700 000 pour Jean Lassalle contre 1,8 million pour abroger une loi chez Yannick Jadot. Quant à Nathalie Arthaud, elle propose une société organisée en comités de travailleurs qui contrôleraient les entreprises et les administrations.
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