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Voyage d'Anne Hidalgo dans le Pacifique : la maire de Paris se justifie mais ne convainc pas la droite

Anne Hidalgo est de retour à l’hôtel de ville de Paris, après plus de trois semaines d’absence et un déplacement polémique dans le Pacifique. La maire de Paris a fini, lundi, par évoquer son voyage dans un long communiqué.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La maire de Paris Anne Hidalgo participe au "Kyiv Investment Forum" 2022, à l'Hôtel de ville de Bruxelles, le 28 novembre 2022. (HATIM KAGHAT / BELGA)

Anne Hidalgo s’est fendue d’un long communiqué lundi 6 novembre dans la soirée. Quatre pages pour donner le coût du déplacement : 40 955 euros de transport pour une délégation de six personnes, auxquels il faut ajouter 18 545 euros de frais d'hébergement et de restauration, soit près de 60 000 euros. Anne Hidalgo assure avoir payé son billet retour puisque son déplacement s'est terminé par des vacances chez sa fille, installée depuis quelques mois en Polynésie. Quatre pages où elle détaille le programme des rendez-vous en Nouvelle-Calédonie puis à Tahiti, pour discuter de la Nuit Blanche 2024 qui sera sous le signe des outremers, de l'urgence climatique ou des épreuves de surf des Jeux Olympiques.

>> Anne Hidalgo en Polynésie : on vous résume la polémique sur ce voyage lié aux Jeux de Paris et décrié par l'opposition

Ce voyage suscite beaucoup d'émoi à la mairie de Paris depuis une semaine. "C’est chaud", confie un conseiller de Paris, qui décrit la majorité municipale "sur la défensive". La gauche fait plutôt bloc derrière Anne Hidalgo, même si un socialiste reconnaît volontiers "la mauvaise com jusqu'à hier". Un écologiste confie ne pas trouver ce voyage très malin. À gauche en tout cas, on salue la décision d'Anne Hidalgo de saisir la commission de déontologie, composée de magistrats, pour qu'elle rende un avis sur ce déplacement. "C'est une question de jours pour l'avoir", selon un proche. En attendant, c'est surtout à droite que ce voyage fait des vagues.

L'entourage de Rachida Dati dénonce des "vacances déguisées"

Le communiqué de la mairie ne fait pas vraiment retomber la polémique. "Ils font presque 100 pages de justification de pourquoi il était indispensable qu'elle soit là-bas", se moque une élue LR. "C’est l’odyssée des pieds nickelés enrobée de greenwashing", torpille un autre qui dénonce une "faute morale" d'Anne Hidalgo, "elle aurait dû être à Paris face à la recrudescence des actes antisémites". Dans l'entourage de Rachida Dati on n'en démord pas : "voyage JO alibi", "vacances déguisées"... Un socialiste riposte : "Dati veut faire oublier sa mise en examen dans l'affaire Carlos Ghosn". Bref, le conseil de Paris qui débute mardi 14 novembre s'annonce tendu. La droite exige davantage d'explications. Histoire de mettre l'ambiance, un conseiller de Paris LR suggère d'apporter... des flacons de Tahiti douche.

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