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Tensions au sein de La République en marche autour... des trottinettes électriques

Emmanuel Macron a promis de mieux associer les parlementaires de la majorité pour la deuxième partie de son quinquennat, mais il y a encore des progrès à faire. Exemple avec... les trottinettes électriques.

Article rédigé par franceinfo, Simon Le Baron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des trottinettes électriques en libre service, ici de la marque Lime.S, sur un trottoir parisien. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

Des députés La République en Marche racontent l'incompréhension, voire l'agacement qu'ils ont ressenti la semaine dernière après une réunion au ministère des Transports. Le collaborateur d'un de ces députés déçus parle même d'une petite "entourloupe". Lors de cette réunion, les députés demandent à Elisabeth Borne de fixer à 12 ans l'âge minimum pour conduire une trottinette électrique. Ils ressortent de là avec le sentiment d'avoir été entendu... Sauf que pas du tout, puisqu'ils découvrent le surlendemain dans Le Parisien que la ministre a décidé de fixer cette limite à 8 ans.

Cela peut paraître anecdotique, mais c'est un exemple de bras de fer politique. La bataille n'est d'ailleurs pas terminée, annonce déjà la députée marcheuse Lauriane Rossi : "On ne peut pas faire de la sécurité routière une priorité nationale et envoyer des gamins sur des engins lancés à la vitesse d'un cheval au galop !" Elle compte bien revenir à la charge sur cette interdiction à 12 ans, ainsi que sur le casque obligatoire pour tous, même si elle considère que les autres mesures sont bonnes (135 euros d'amende pour les trottinettes électriques sur les trottoires, limitation de vitesse à 25 km/h...). Tout cela sera débattu dans l'hémicycle à partir de la semaine prochaine... Cette fois en public !

Le chiffre du jour

Le chiffre du jour est 300 000, soit la somme en euros que Florian Philippot a proposé à l'autre candidat du Frexit, François Asselineau, pour faire liste commune aux européennes. L'ancien bras droit de Marine Le Pen aurait même accepté de ne prendre que la troisième place sur la liste, mais François Asselineau a refusé. C'est une information du journal l'Opinion que Florian Philippot confirme à l'AFP... En revanche, le président des Patriotes nie avoir fait une proposition similaire à Nicolas Dupont-Aignan. Selon l'Opinion, il aurait même fait monter les enchères en proposant 400 000 euros au candidat de Debout la France.
 

La note du brief

La note du jour est la note, disons, de l'honnêteté pour la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Sa conseillère presse, c'est-à-dire celle qui est chargée de répondre aux journalistes, n'est pas seulement conseillère presse mais aussi conseillère... "éléments de langage" ! C'est ce que l'on apprend sur l'agenda tout à fait officiel de Sibeth Ndiaye, disponible sur le site internet du porte-parolat du gouvernement. On connaît bien les "éléments de langage": en général, ils sont même assez faciles à détecter mais d'habitude les politiques sont censés faire comme s'ils n'existaient pas... Là, au moins, les choses sont claires.

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