Report des régionales, préparation de l'élection présidentielle : les silences de François Baroin agacent la droite
Le gouvernement s’est attiré les foudres des oppositions, pour avoir consulté les maires en direct, sur le report éventuel des régionales. François Baroin, discret pendant la séquence, est lui aussi la cible de critiques.
François Baroin, maire de Troyes, et président de l’Association des Maires de France, l’AMF, est la cible de critiques acides de son propre parti Les Républicains. Plusieurs élus de droite n’ont pas apprécié que le maire de Troyes se fasse discret ce week-end.
Pas de son, pas d’image, au moment où l’exécutif lançait une consultation auprès des 36 000 maires de France - que François Baroin est censé représenter à travers l’AMF - pour savoir si ces maires estimaient possible l'organisation des élections régionales en juin. Une initiative perçue par les oppositions comme une volonté de l'État de les court-circuiter.
"Il se planque"
Le gouvernement a-t-il tenté de semer la zizanie entre les élus de base, et les associations ou formations qui parlent en leur nom ? Chez Les Républicains, nombreux s’attendaient à ce que Baroin prenne la parole, pour dire que c’est inacceptable, pour relayer leur mécontentement.
Il n’en a rien été. "On lui a écrit des textos, il n’a même pas pris la peine de nous répondre", raconte un ancien ministre. "Il se planque, et ça commence à bien faire", tacle un président de région.
La présidence du Sénat assure pourtant que "Gérard Larcher et François Baroin ont échangé de nombreuses fois ce week-end, et ce lundi encore." Le maire de Troyes n'avait donc ni problème de batterie, ni de réseau. Non, pour une partie des Républicains, c’est plutôt le signe que le maire de Troyes "n'a aucune ambition nationale, aucune envie, aucune intention."
D’autres se lâchent, bien plus cash : "Baroin est une fausse valeur, il n’en a rien à faire de tout." "Il ne vient plus aux comités stratégiques", raconte l’un des membres de ce conclave, le saint des saints, des Républicains. Un signe de plus, selon le même, que l'ancien ministre de l'Intérieur a bel et bien tourné la page d'une candidature.
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