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"Renouvellement permanent" : comment une promesse de début de mandat est en train de se retourner contre la majorité d'Emmanuel Macron

Les députés de La République en Marche se sont engagés à remettre en jeu à mi-mandat tous leurs postes à responsabilités à l'Assemblée nationale, et cela pourrit un peu l'ambiance dans le groupe...
 

Article rédigé par franceinfo - Simon Le Baron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, lors du lancement de la campagne de la majorité pour les élections européennes, à Aubervilliers le 30 mars 2019 (MICHEL STOUPAK / NURPHOTO)

L'info du brief

Président du groupe, porte-parole, présidents et présidentes de commissions, rapporteurs, questeurs, etc... Tous sont censés laisser la place à la fin de cette année. Mais l'échéance approchant – le bureau du groupe doit se pencher sur les modalités de ces élections internes jeudi 9 mai – l'ambiance se tend sensiblement, entre ceux qui veulent garder leur poste et ceux qui veulent leur place. Parce que la promesse, à l'origine, c'était "au bout de deux ans et demi, des nouvelles têtes à tous les postes". Mais finalement, ceux qui sont installés aujourd'hui aimeraient bien pouvoir se représenter, au nom de l'expérience. Premier sujet de tension.

Et puis il y a le "timing calamiteux", selon une députée concernée par ce renouvellement (et inquiète pour son poste) : "On va débattre de ça le jour où Nathalie Loiseau présente son programme pour les européennes, ça donne l'image d'un groupe qui se regarde le nombril !" Petite pique au président du groupe, Gilles Le Gendre, très critiqué : "peu veulent sa place, mais beaucoup veulent sa tête", assure un autre député marcheur. Bref, le renouvellement, c'est bien, mais pour la cohésion de groupe, il y a mieux.
 

La phrase du jour

Elle est signée Marine Le Pen, en meeting mardi soir à Rocquigny, dans les Ardennes, avec la tête de liste du Rassemblement national pour les européennes Jordan Bardella. Dans son viseur, la candidate de la majorité Nathalie Loiseau, mais aussi et surtout le président de la République : "On est loin du temps où Emmanuel Macron fanfaronnait en disant 'Sky is the limit'... Depuis il a été rattrapé par la réalité et le ciel qui était pour lui la seule limite lui est tombé sur la tête". Par Toutatis !
 

La note du brief

La note de l'anonymat pour Nathalie Loiseau. La tête de la liste "Renaissance" figure bien au centre de l'affiche de campagne dévoilée hier sur les réseaux sociaux, aux côtés de huit de ses colistiers... Mais elle n'a pas de nom ! Seul celui d'Emmanuel Macron apparaît sur l'affiche, ce qui confirme ce que nous vous disions lundi dans le brief : c'est bien le président qui est au cœur de la campagne. En témoigne encore sa visite d'encouragement, mardi soir, aux candidats de son mouvement réunis dans un restaurant parisien. Rassurez-vous tout de même, Nathalie Loiseau retrouve son nom sur la profession de foi.

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