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Présidentielle 2022 : Les Républicains se dotent d'une "clause Fillon"

Les Républicains se dotent d’un dispositif pour révoquer leur candidat à la présidentielle, en cas de problème. Une sorte d’"amendement François Fillon".

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des affiches électorales de François Fillon vandalisées lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 2017, à Toulouse (Haute-Garonne) le 18 avril 2017 (PASCAL PAVANI / AFP)

En 2017, la droite avait eu les plus grandes peines du monde à débrancher l’ex-Premier ministre, en dépit des affaires, des révélations perlées de la presse, des sondages en chute libre… Des ténors de LR avaient maintes fois appelé François Fillon à renoncer à sa candidature. En vain. Lui répondait inlassablement : J’y suis, j’y reste.

Pour ne plus que cela n'arrive, Les Républicains se dotent d'un "amendement Fillon" - l’expression est d’un parlementaire de droite. La clause a été adoptée mercredi soir par le bureau politique des Républicains.

Concrètement, le parti va réécrire ces statuts comme suit pour inclure la phrase suivante : "Dans l'hypothèse où le Bureau politique constaterait que le candidat désigné ne peut, pour quelque raison que ce soit, rester porteur de ce choix, la procédure (de désignation) pourrait être, sur décision du conseil national, à nouveau engagée." Dans ces nouveaux statuts, une fois le candidat choisi - et quel que soit le processus par lequel il est choisi, primaire ou pas - le parti peut à n’importe quel moment le démettre, "pour quelque raison que ce soit". La liste des motifs d'empêchement n'est pour l'heure pas établie.

Siège éjectable

Cette formulation pour le moins vague inquiète certains cadres LR, qui craignent que l'amendement ne soit qu’un artifice pour maintenir le candidat désigné sur un siège éjectable. Et se laisser la possibilité de soutenir quelqu’un d’autre à la dernière minute si les sondages étaient mauvais.

Mercredi soir, la conférence de presse du patron de LR, Christian Jacob, n’a pas apporté plus de clarté. Lui dit : "Quand le candidat est empêché pour une raison ou une autre"... Le dispositif n’est pas encore gravé dans le marbre, il doit encore être avalisé samedi par un vote des militants LR réunis en Congrès. Et à droite, ils sont quelques-uns à vouloir, après ce vote, que soit rédigée une liste plus précise des motifs d’application.

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