Présidentielle 2022 : Hidalgo veut décoller son étiquette "parisienne"
Pas encore officiellement candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo cherche déjà le moyen de contrer le procès en parisianisme qui lui sera fait.
Décoller l’étiquette d’élue de la capitale déconnectée des territoires, qui lui est souvent accolée par la droite notamment : la riposte d’Anne Hidalgo va passer d’abord passer par son équipe, structurée autour d’élus locaux. En feront partie la présidente de la région Occitanie Carole Delga, la maire de Nantes Johanna Rolland, ou celui de Montpellier Michaël Delafosse, et les présidents des groupes parlementaires au Sénat et à l’Assemblée, Patrick Kanner et Valérie Rabault, respectivement élus du Nord et de Tarn-et-Garonne.
"Une équipe des territoires, explique-t-on autour d’Hidalgo, dont Anne serait la capitaine." Ces noms ont vocation à constituer la future direction de campagne de la candidate. Quant à l'équipe qui entoure aujourd’hui la maire à Paris, elle sera beaucoup moins visible. "Toujours là mais en second rideau", résume un élu.
Un livre pour retracer son parcours
Dans les prochaines semaines, les déplacements d’Anne Hidalgo à Paris ou en région parisienne se feront plus rares, toujours dans l’idée d’éloigner son image de celle de la capitale. Et puis il y a le livre Une femme française, qui sort le 15 septembre. Anne Hidalgo officialisera sa candidature à ce moment-là, quelques jours avant ou après.
Pas tout à fait un livre programme - il y aura quelques grandes idées -, davantage un récit personnel. En politique, on dit "fendre l’armure." Pourquoi ce livre doit-il permettre à Anne Hidalgo de raboter un peu plus son image parisienne ? Parce que ce sera l’occasion de rappeler, dixit un proche, "qu’elle n’est arrivée dans la capitale qu’à 25 ans." Le livre racontera cette enfance "dans l’un des quartiers les plus pauvres de Lyon, La Duchère, où ses parents, de modestes immigrés espagnols, se sont installés lorsqu’ils ont fui l’Andalousie."
Toute la difficulté réside désormais dans le fait de réussir à changer d’image aux yeux du plus grand nombre, sans non plus donner le sentiment de tourner le dos à Paris, ou de renier les électeurs qui l’ont menée là où elle est. Écueil identifié par ses équipes, qui cherchent la bonne formule pour marier "pleinement parisienne" et "pas que parisienne".
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