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Présidentielle 2022 : François Hollande sort du silence

Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour d’un autre ex-président de la République de prendre la parole. François Hollande est l'invité du 20h de TF1 ce jeudi soir.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'ancien président de la République François Hollande à Cannes (Alpes-Maritimes) le 15 mars 2022 (FRANZ CHAVAROCHE / MAXPPP)

Comme son prédécesseur, François Hollande va appeler à faire barrage à Marine Le Pen. "Exprimer son inquiétude sur l’état du pays, révèle un proche, mais aussi inviter Emmanuel Macron à faire un effort pour aller chercher les voix de la gauche." Différence notable avec Nicolas Sarkozy : le dernier président socialiste n’a pas prévu, selon nos informations, de saisir la main tendue dimanche soir par le président candidat Pas question de proposer une coalition de gouvernement. "Ce n’est pas ce que Hollande a en tête", balaie un élu qui a échangé avec lui. Et s’il souhaite "parler en homme d’Etat, et pas en ancien premier secrétaire du PS", Hollande compte bien dire un mot, aussi, sur l’avenir de sa famille politique. "Il voudra passer un message pour dire 'continuez de croire en nous'."

Il n’y pas de mystère : François Hollande a longtemps caressé l’idée que les socialistes le voient comme un recours quand la candidature d’Anne Hidalgo a commencé à vaciller. "Il a espéré que tout s’écroule et qu’on vienne le chercher", confirme un proche de la maire de Paris. Il n’en a rien été. Mais "à son âge – 67 ans – on n’est pas fini en politique", reconnaît le même. Plusieurs ambitions lui sont prêtées au PS, dont celle, persistante, de vouloir construire un nouveau mouvement.

Reconstruction, autodissolution ou résurrection du PS ?

Nul ne le confirme autour de lui, mais ses proches reconnaissent qu’il veut participer à la reconstruction. "François peut être utile", plaide un sénateur de gauche qui le voit davantage dans un rôle de vieux sage qu’au premier plan. "Construire un nouveau mouvement", ça peut vouloir dire enterrer le PS. Mais il y a deux obstacles à franchir au préalable. D’abord, les législatives de juin. "Le déterminant, c’est si on a ou pas un groupe à l’Assemblée", explique un élu. En gros, s’il reste des murs porteurs pour reconstruire. S’il n’y en a pas, la question est réglée.

Ensuite, il faudra mettre tout le monde d’accord sur une démarche. Jean-Christophe Cambadélis, ancien Premier secrétaire du PS, défend dans Le Parisien-Aujourd’hui en France l’idée d'une "autodissolution du parti" pour "tout recommencer à zéro".

L’autre option, explique un sénateur, c’est "la résurrection" : réanimer ce qui existe. Mais dans un cas comme dans l’autre, pour François Hollande, la suite doit s’écrire sans Olivier Faure, l’actuel patron du PS. Les proches de l’ex chef de l’État jugent qu’après la présidentielle, il ne peut ni se maintenir ni prétendre à jouer un rôle dans la reconstruction. Pour l’heure, Olivier Faure et ses soutiens n’ont aucune intention de céder à ces injonctions.

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