Présidentielle 2022 : finalement, la droite accélère
La droite cherche à calmer le jeu après les polémiques et les déchirements de ces dernières semaines. Christian Jacob pense avoir trouvé la solution pour que tout le monde rentre dans le rang : reparler de la présidentielle, avec la nomination d’un sage pour arrondir les angles.
La main sur le cœur, Christian Jacob assurait ces dernières semaines qu’il ne comptait pas parler présidentielle avant les régionales, il va pourtant le faire mercredi 9 juin lors d’un conseil stratégique, la réunion des cadres de Les Républicains. Le patron du parti présentera une feuille de route pour l’après 27 juin, préparée avec le président du Sénat, Gérard Larcher. Elle tient en 2 axes : ébauche de calendrier et méthode de sélection du candidat de la droite, avec, selon les informations de franceinfo, un homme pour assurer le bon déroulement du processus : le maire d’Antibes Jean Leonetti. Sa principale qualité selon un ténor du parti : "Il est rangé des vélos, il ne gère personne, donc il peut mettre du liant", plaide un député.
LR veut un leader pour la présidentielle
Les Républicains sortent un peu sonnés du psychodrame en Provence-Alpes-Côte d’Azur et agacés par la sortie du numéro 2 du parti Guillaume Peltier la semaine dernière. Et pour une fois, il y a quasi-unanimité sur la source de ce désordre ambiant : l’absence d’un candidat à la présidentielle, d’un leader, d’autant que pendant ce temps, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont déjà en pré-campagne.
Cette réunion est aussi une réponse à ceux qui demandent d’accélérer le calendrier : "On ne peut plus attendre, il faut qu’on montre qu’on aura un candidat", explique un député. "Il fallait répondre à l’impatience grandissante", abonde un responsable du parti. Le sujet a été évoqué la semaine dernière lors d’un dîner entre le patron du parti, Gérard Larcher, François Baroin et Jean Leonetti. Même s’il s’agit d'un pas de plus vers la primaire, pour l’heure le maire d’Antibes n’aura pas encore la charge de l’organiser formellement, mais d’abord de se pencher sur la manière de la faire exister.
Entre ceux qui demandent une primaire ouverte comme en 2016, pas simple à organiser en si peu de temps, ceux qui veulent un système avec un poids différent donné aux militants et aux élus, la droite se livre à une foire aux propositions. Sans oublier ceux qui ne veulent pas d’une primaire : Christian Jacob lui-même attend toujours une hypothétique candidature de François Baroin. Sans oublier que Xavier Bertrand est déjà candidat déclaré à la présidentielle. Il aura sans doute l’occasion d’en reparler avec le patron du parti qui, selon nos informations, doit venir le soutenir pour les régionales la semaine prochaine à Calais.
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