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Plastiques, taxe financière... Ces propositions de lois du groupe Liot écrasées par la réforme des retraites

Si jusqu'au bout, les députés qui s'opposent à la réforme des retraites peaufinent leurs amendements, ce jeudi, le groupe Liot propose d’autres lois que la majorité veut aussi rejeter. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot.
Article rédigé par franceinfo, Jean-Rémi Baudot
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Charles de Courson, membre du groupe Liot et député centriste de la 5ème circonscription de la Marne, le 22 septembre 2020 à l'Assemblée nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Si depuis un mois, le feuilleton de la proposition de loi sur l’abrogation de la réforme des retraites occupe le monde politique, jeudi 8 juin, c’est avant tout la "niche parlementaire" du groupe Liot. Et c'est à eux de décider de l’ordre du jour. Ainsi, jusqu’à minuit, sept textes sont ainsi prévus en séance publique.  

>> Proposition de loi Liot sur les retraites : ces failles que les députés de la Nupes veulent exploiter avec leurs amendements

La proposition du groupe indépendant sur l'abrogation de la retraite à 64 ans sera la première étudiée. A l'ordre du jour, le deuxième texte propose de créer des consultations citoyennes au niveau départemental pour permettre aux citoyens de décider dans quelle région ils veulent habiter. Si le texte est soutenu par les oppositions, cette proposition de loi a été rejetée en commission, notamment par le groupe présidentiel Renaissance. 

Plus délicat, le troisième texte propose "d’élargir l’assiette de la TTF", la taxe sur les transactions financières. C’est une taxe instaurée en 2012 par Nicolas Sarkozy, la version française de la taxe Tobin. Il s'agit d'une toute petite taxe sur les transactions financières qui ne touche aujourd’hui que les actions en bourse. Or, le groupe Liot veut élargir cette taxe à d’autres produits financiers comme le trading haute fréquence ou les produits dérivés.  

Des textes Liot systématiquement rejetés par la Macronie

Sans surprise, cette idée est soutenue par la France Insoumise. Aurélie Trouvé, la rapporteure LFI, rappelle que même la City, à Londres, a une telle taxe et qu’elle rapporte 4 milliards par an. Plus étonnant, cette proposition de loi, ou PPL dans le jargon parlementaire, reçoit le soutien d’Horizons, le groupe des députés d’Édouard Philippe, qui propose même que cette idée revienne lors de la prochaine loi de finances. Et, là encore, Renaissance est contre. Le parti présidentiel affirme qu’une taxe financière n’est efficace qu’au niveau européen. 

Mais ces textes, vous aurez peu de chance d'en entendre parler. Lors d'une "niche parlementaire", les débats s’arrêtent à minuit. Pas une seconde de plus. Le premier texte sur les retraites risque évidemment d’occuper toute la journée dans une ambiance qui s’annonce houleuse, voire explosive. On n’entendra probablement pas parler du texte sur les plastiques qui ne plaît pas à la majorité, ni d'un texte sur l’Eau et l’Assainissement ou d'un autre sur les Outre-mer.  

Évidemment, comme pour toutes les lois qui arrivent en hémicycle, tous ces textes ont été étudiés, travaillés, débattus en commission pendant des jours. Mais il y a de fortes chances que les retraites prennent toute la place.

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