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Le brief politique. Nicolas Sarkozy "ne recule pas, même devant la calomnie"

En meeting mercredi soir à Chantilly, Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de droite et du centre, s'est montré offensif et déterminé malgré les critiques contre son passé des dernières 48 heures et les sondages peu encourageants. 

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Nicolas Sarkozy, en meeting, le 28 septembre 2016 à Chantilly (Oise). (MAXPPP)

Mise en examen de Bernard Squarcini, l'ancien patron du renseignement français nommé par Nicolas Sarkozy, mauvais sondages, sortie de La cause du peuple de Patrick Buisson qui accuse, l'ancien chef de l'Etat est dans la tourmente depuis 48 heures. Alors, mercredi 28 septembre, en meeting à Chantilly, il a riposté. "Quand on est candidat, on doit avoir le cuir épais, on ne se laisse pas impressionner par personne. On ne recule pas même devant la bassesse, même devant la calomnie, même devant la trahison" a déclaré Nicolas Sarkozy à la tribune. 

Jean-Marie Le Pen ne parie pas sur Marine à la présidentielle 

Jean-Marie Le Pen, lui, aussi n'est pas facile à abattre. L'ancien président du Front National a fait sa rentrée mercredi soir en Seine-et-Marne. Il est toujours en guerre contre sa fille. Jean-Marie Le Pen conteste son exclusion du FN et il organise la riposte avec ses comités Jeanne d’Arc qu’il veut faire essaimer partout. Et quand Jean-Marie Le Pen fait un pronostic sur la présidentielle, ce n’est pas en faveur de sa fille, Marine.  "Si Marine Le Pen commet l'erreur de dégager devant Nicolas Sarkozy le terrain de l'immigration massive, il est certain qu'il l'occupera sans barguigner"  explique Jean-Marie Le Pen à franceinfo. 

La photo du jour 

François Hollande et Christiane Taubira se tenant la main, tout sourire. C’était mercredi après-midi à l’Elysée au cours d’une cérémonie pour réhabiliter des mineurs grévistes en 1948. Le président de la République et l'ancienne ministre de la Justice se sont envoyés des mots doux et ont souri pour la photo officielle de réconciliation. Neuf mois après la sortie du gouvernement de l’ex-Garde des Sceaux et alors que tous les frondeurs cherchent à l’attirer dans leur camp. 

Les drôles de méthodes de recrutement pour "En Marche"

Les "marcheurs" qui soutiennent Emmanuel Macron sont désormais 83 000 derrière l'ancien ministre et certains ne reculent devant rien pour recruter de nouveaux membres. François Patriat, lui, l'a fait depuis son lit d'hôpital. Et c'est l'info du brief.  Accidenté il y a 10 jours, le sénateur socialiste de Côte-d'Or a reçu plein d’appels pour lui souhaiter un bon rétablissement. Et il a profité de tous ces coups de fils pour faire du recrutement.  "J’ai fait une quinzaine d’adhésions en une semaine". François Patriat raconte ça en souriant  : "À chaque fois que quelqu'un venait aux nouvelles je lui demandais s’il ne voulait pas nous rejoindre… et ça a marché !"

Le recrutement de soutiens c'est vital pour Emmanuel Macron. S'il veut se présenter il aura besoin  des 500 signatures. François Patriat s’en occupe. Il a lancé un appel aux élus de Bourgogne et affirme qu’il en a convaincu une cinquantaine de donner leur parrainages. Pour lui, les 500 signatures, ce n’est pas un obstacle. "Nous avons le potentiel de parrainages au sein du mouvement" assure François Patriat. 

A suivre aujourd'hui 

- François Hollande se rend ce matin à Dammartin-en-Goële ( Seine-et-Marne) pour inaugurer l’imprimerie ravagée par la prise d’otage des frères Kouachi il y a 9 mois. Dans l'après-midi, le chef de l'Etat sera à l’université Pierre et Marie Curie à Paris pour un discours sur la jeunesse. 

- Manuel Valls assiste à Reims au congrès de l’association des régions de France. Le premier Ministre promet des annonces sur la fiscalité locale. 

- Bruno Le Maire sera en meeting à Bordeaux pendant qu'Alain Juppé, lui, sera à Villeurbanne. 

 La note du brief 

5/20 pour Alain Juppé qui s’acharne sur Bruno Le Maire :  "Il n’est pas moderne contrairement à ce qu’il essaye de faire croire." L'extrait est issu d'un documentaire  qui passera sur France 3 lundi prochain. Même si Bruno Le Maire est loin dans les sondages sur la primaire de droite et du centre.  "Il a une ambition froide" et beaucoup moins d’expérience que lui. "Ça se sent d’ailleurs souvent ds ses prises de positions" dit Alain Juppé. 

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