Le brief politique. Les sarkozystes mobilisés pour une opération "Tous derrière Fillon"
Alors que la polémique enfle autour de Pénélope Fillon rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son époux, les sarkozystes se réunissent pour organiser la riposte.
Les sarkozystes rentrent dans le rang : opération "Tous derrière Fillon" ce mercredi matin. A la manoeuvre deux sarkozystes "historiques" : l’ami de toujours Brice Hortefeux et le sénateur Pierre Charon. Ces derniers réunissent une cinquantaine de fidèles de l’ancien président à 8h30 dans un café près de l’Assemblée nationale.
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— franceinfo (@franceinfo) 25 janvier 2017
Et ce n’est pas pour monter une opération anti Fillon, au contraire. "Nous sommes tous des héritiers de Nicolas Sarkozy, défend Pierre Charon, mais Sarkozy est vivant donc.. c'est la raison pour laquelle avec Brice Hortefeux, qui est le plus ancien dans le grade le plus élevé, nous avons monté ce petit déjeuner, avec un thème très clair : comment aider au mieux notre candidat François Fillon qui a gagné les primaires pour gagner la présidentielle. Ce n'est pas les Amis de Sarkozy qui se reconstitue, ni une bande d'aigris qui sont malheureux... Ce n'est pas ça du tout !"
Sarkozy officiellement pas à l'initiative de la réunion
Et pour cause, jusqu'ici, les sarkozystes avaient plutôt donné de la voix pour critiquer le candidat, sur le non cumul ou sur son projet pas assez social. Cette réunion vise donc à claquer le becs à ces frondeurs : Laurent Wauquiez, Christian Estrosi, Valérie Debord. Le message subliminal étant que Nicolas Sarkozy ne veut surtout pas être mêlé à cette initiative. D'ailleurs, officiellement, il n’est pas à l’initiative de cette réunion.
A suivre aujourd’hui
François Fillon est à Bordeaux et déjeune avec Alain Juppé. Les deux anciens concurrents de la primaire vont lancer Droitelib, un club censé empêcher les centristes d’aller chez Emmanuel Macron. Rama Yade, la candidate estampillée "La France qui ose", sera en Bretagne aujourd’hui.
La Note du brief
Un zéro pointé pour tous les parlementaires qui embauchent un membre de leur famille. Et ils sont nombreux : en 2014, Médiapart révélait qu’au moins 115 députés avaient fait travailler leur femme ou leur enfant. François Fillon ne fait pas exception en embauchant sa femme Pénélope comme attachée parlementaire pendantt 8 ans, pour un coût total plus de 500 000 euros. Si ce n’est pas un emploi fictif, ce n’est pas illégal. Mais tout ceci ne réconciliera pas les Français avec la classe politique. Et pour sa campagne, c’est un très mauvais point.
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