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Le brief politique. Les Républicains contre-attaquent, Marine Le Pen maintient son meeting dans le Jura

Après le sursis accordé jeudi par le parquet national financier à François Fillon, dix-sept orateurs nationaux de son parti tentent de relancer sa campagne. Marine Le Pen, elle, a finalement obtenu de pouvoir tenir comme prévu son meeting à Clairvaux-les-Lacs.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
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Le maire sans étiquette de Clairvaux-les-Lacs avait dans un premier temps refusé de louer à la présidente du Front national sa salle des fêtes pour des raisons de sécurité. (VALERY HACHE / AFP)

Dix-sept orateurs nationaux partout en France entre jeudi 16 février et vendredi : Les Républicains contre-attaquent ! Une façon de relancer la campagne de François Fillon après qu'hier, jeudi, le parquet national financier lui ait offert un sursis en décidant de... ne rien décider. Mais en écartant, à ce stade, un classement sans suite de ce dossier. "Je m'en remet donc désormais au seul jugement du suffrage universel", a déclaré François Fillon dans la foulée.

À Bordeaux, Alain Juppé a donné de sa personne et n'a pas ménagé sa peine et désigné son principal adversaire : le Front national. "Elle [Marine Le Pen] ne gagnera pas. J'en suis sûr, parce que je fais confiance à la lucidité, au bon sens, à l'attachement des Français à leurs valeurs pour ne pas donner le pouvoir à ce parti", a ainsi déclaré le finaliste malheureux de la primaire.

Une ambiance "bon enfant" à Clairvaux-les-Lacs

Pendant ce temps-là, le Front national obtenait finalement le droit de tenir meeting ce vendredi soir dans le Jura. Alain Panseri, le maire sans étiquette de Clairvaux-les-Lacs avait dans un premier temps refusé de louer au parti sa salle des fêtes pour des raisons de sécurité. Saisi par le Front national, le tribunal administratif a débouté l'édile.

"Je suis quand même déçu, explique Alain Panseri. Car je pensais que nous allions être entendus par rapport à nos inquiétudes sur la sécurité. Si par malheur il arrivait quelque chose, il ne faudra pas venir nous dire 'Vous auriez dû...' Mais j'espère de tout coeur qu'il n'y ait rien." Et, justement, affirme Arthur de Dieuleveut, l'avocat du parti frontiste, "il n'y aura pas de confrontation", mais juste "quelques sifflets" : "Chacun prendra ses responsabilités et tout cela se fera dans une ambiance bon enfant."

Marine Le Pen s'envole lundi pour le Liban

Toujours dans le viseur du Parlement européen pour des emplois d'assistants présumés fictifs, Marine Le Pen sera en déplacement lundi et mardi au Liban. Elle prévoit d'y rencontrer le président Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri.

La note du brief

François Hollande ne participera pas à l'élection présidentielle et il semble déjà le regretter. Ceci lui vaut une bonne note du brief, soit un 15/20 pour le costume du président-pas candidat mais qui fait semblant. "La nostalgie camarade", chantait Serge Gainsbourg au début des années 1980 : jeudi, à Rennes, François Hollande a joué une autre version de ce refrain.

Pas facile de promettre "tout à tout le monde"

Un discours fleuri d'allusions politiques, avec pour François Fillon une leçon d'éthique : "Si au sommet de l'Etat il n'y a pas cette exemplarité, comment donner confiance ? Comment appeler à l'effort ? Comment donner une perspective à notre pays ? Ce sont souvent les mêmes qui demandent le plus d'économies possibles. Alors je vais vous faire une confidence : ce n'est pas facile de maintenir les dotations avec moins d'impôts, ce n'est pas facile d'avoir plus de service public avec moins de fonctionnaires et ce n'est pas facile de promettre tout à tout le monde."

François Hollande qui, une nouvelle fois, se déplacera en banlieue ce vendredi pour tenter d'apaiser les tensions après l'affaire Théo. Le président de la République est attendu sur la ZAC du plateau, un quartier populaire d'Ivry-sur-Seine.

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