Cet article date de plus de six ans.

Le brief politique. Que retenir de la dernière "Émission politique" de l'année avec les principaux opposants à la présidence Macron ?

Interrogés tour à tour, jeudi soir sur France 2 dans "L’Émission politique", les cinq principaux chefs de l’opposition ont taclé le premier anniversaire de la présidence d’Emmanuel Macron, à coups de petites phrases et de métaphores.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Christophe Castaner (LREM), Olivier Faure (PS), Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Laurent Wauquiez (LR) étaient les invités de L'Émission politique sur France 2, jeudi 17 mai 2018. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

L’ambiance n’était pas au rendez-vous sur le plateau de L'Émission politique jeudi 17 mai. L’émission, diffusée sur France 2, proposait de faire un bilan de la première année d’Emmanuel Macron à l’Élysée.

Pas de débat, mais des interviews successives des responsables des cinq principales formations politiques du pays. Sur le plateau, Christophe Castaner (La République en marche), Olivier Faure (Parti socialiste), Marine Le Pen (Front national), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Laurent Wauquiez (Les Républicains), ont donc été tour à tour interrogés par Léa Salamé.

Les métaphores de Marine Le Pen

Chacun devait apporter un objet pour illustrer la présidence d’Emmanuel Macron. Tandis qu’Olivier Faure a apporté une balance, Christophe Castaner a lui apporté un carnet de notes, Laurent Wauquiez a choisi des feuilles de paie de pension de retraite. Marine Le Pen, qui intervenait en dernier, avait apporté une Tillandsia, une plante sans racine, "exactement comme la politique d’Emmanuel Macron. C’est une reine de la com’ : elle fait une fleur très jolie mais unique."  

Une fleur que Jean-Luc Mélenchon aurait pu couper avec la paire de ciseaux qu'il a amenée, expliquant qu’Emmanuel Macron "coupe dans les budgets de l’Etat, dans les effectifs des services publiques, dans les revenus des pauvres gens. Il coupe dans l’Histoire sociale de la France en voulant bousculer et détruire les statuts qui ont été acquis. Il coupe, il coupe, il réduit."

Laurent Wauquiez gonfle les chiffres

La séquence a été commentée et fact-checkée. Le patron des Républicains Laurent Wauquiez a plutôt tendance à gonfler les chiffres de son élection à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes lors des élections régionales de 2015. Après avoir été taclé par le journaliste et directeur du Théâtre de poche à Paris, Philippe Tesson, il répond : "J’adore ce genre de personnages, s’occupant du Théâtre de poche au cœur de Paris, et m’expliquant à moi qu’électoralement, je ne vois pas grand-chose."

J’ai juste été élu par 8 millions de personnes, par des gens qui m’ont fait confiance et qui m’ont choisi dans ma région.

Laurent Wauquiez

sur France 2

C'est faux : huit millions, c'est le nombre d'habitant dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il y a en fait cinq millions d'électeurs inscrits. En mars 2015, Laurent Wauquiez avait été élu avec un peu plus d'1,2 million de voix. On est loin des huit millions.

La note du brief

Une fausse note, un couac diront certains, pour Gérard Colomb, flashé hier soir en plein excès de prudence lors d'une réunion publique à Rungis, captée par la chaîne BFM TV. Alors qu’une personne demande au ministre de l’Intérieur son avis sur la limitation à 80 km/h sur les routes, il répond : "Je prends un joker sur la question suivante et je passe directement au radar embarqué." Le ministre a préféré botter en touche plutôt que de tomber dans le panneau. On n'est quand même pas très loin de la sortie de route.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.