Le brief politique.Interview présidentielle : de la tension, peu d’annonces sur le fond, mais des précisions
L’interview du président de la République dimanche 15 avril, a pris les atours d’un marathon électrique, avec, sur le fond, peu d’annonces mais des précisions.
Trois heures d’entretien : dimanche 16 avril, l’interview du président de la République par Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin a pris les atours d’un marathon en tension, moins physique qu’électrique. Dans ces conditions, le plus difficile aura certainement été de capter l’attention des Français. Au final, peu d’annonces sur le fond, mais plutôt des précisions après l’interview qu’Emmanuel Macron avait accordé jeudi 12 avril à TF1. Ainsi, la reprise de la dette à la SNCF et l’état des universités ont été évoqué. Le président de la République a par ailleurs promis que durant son quinquennat, il n'y aurait pas d'économie sur l'hôpital, ni d’augmentation de la pression fiscale.
Côté spectateurs, Jean-Luc Mélenchon, le leader des Insoumis, a tweeté "Jupiter est tombé du ciel", "naufrage en direct". Gilles Platret, le porte-parole et secrétaire national des Républicains a, lui, un manque d'empathie. Au Front national, le maire de Fréjus, David Racheline, lui, estime n'avoir rien appris.
Le contact et la distance
A l'image de David Racheline, la forme de l'ITW a suscité de nombreux commentaires, souvent peu amènes, à l'image de la ministre Jacqueline Gourault, qui n'a pas apprécié que les deux intervieweurs n'aient jamais appelé Emmanuel Macron "Monsieur le président". "Déni de démocratie et manque de déontologie", a-t-elle écrit. Le chef de l'État n'en a pas fait grand cas, s’engageant même à revoir tous les ans ses deux intervieweurs. Dans les rédactions, cette interview d’un nouveau genre a fait grincer des dents. "Le journalisme, c'est à la fois le contact et la distance", disait Hubert Beuve-Méry, le fondateur du quotidien Le Monde.
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