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Le brief politique. Et si le président de la République ne présidait plus le Conseil des ministres?

C’est l’une des propositions du rapport sur la nouvelle gouvernance et c’est l’info du brief.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Conseil des ministres extraordinaire le 24 juin dernier après le Brexit sous la présidence de François Hollande (MAXPPP)

Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche et Matthias Fekl, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger, vont proposer à François Hollande de supprimer l’article 9 du titre II de la Constitution, celui qui dit que le chef de l’Etat préside chaque semaine le conseil des ministres

Pourquoi est-ce que ces deux ministres proposent cette mesure?

Parce qu'ils estiment que le président a mieux à faire que de contrôler comment le gouvernement applique les réformes, qu’il doit se préoccuper des gros enjeux comme la lutte contre le chômage ou contre le terrorisme. Le président ne doit pas avoir la main dans la boite à outils. C’est le rôle du Premier ministre d’après Thierry Mandon. C’est lui qui avait dit : "Notre machine à décider tourne dans le vide". Et bien il propose ses solutions pour que ça fonctionne mieux, c’est lui qui remettra ce rapport ce soir à François Hollande.

Toute la classe politique a rendu hommage aux harkis

On retient évidemment le mea culpa de François Hollande : "Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis". On retient aussi les "tirailleurs musulmans" de Nicolas Sarkozy qui étaient eux aussi nos ancêtres, comme les Gaulois.

 François Bayrou n’en peut plus de ces formules de Nicolas Sarkozy sur l’identité : "L'obsession de l'identité devient un handicap et une menace et c'est aussi une ruse. Parce que pendant qu'on renvoie les Français aux Gaulois et les Gabonais au Gabon, on ne parle pas des vrais sujets…" Le président du MoDem était ce dimanche hier en Bretagne où il faisait sa rentrée politique

Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour de François Hollande d’aller à Calais

Le président de la République était samedi à Tours dans un centre d’accueil de migrants. Il veut prouver que ça se passe bien pour répondre aux élus de droite qui ne veulent pas recevoir une partie des migrants de la jungle de Calais. François Hollande dénonce "les solutions de facilités" de la droite : "La France ce n'est pas une France où on trouvera des campements. Ça a été depuis trop longtemps une solution de facilités. Mais on ne démantèle pas un camp sans qu'il y ait des solutions…"

Réplique à Nicolas Sarkozy qui promet de démanteler la jungle de Calais en trois mois. Et pour répliquer à ces attaques de François Hollande, C’est François Baroin qui monte au front : "Je ne trouve pas normal qu'un chef de l'Etat en responsabilité sur un sujet de cette nature ne se soit pas déplacé plus tôt. Je ne comprends pas pourquoi l'Etat a autant tardé pour anticiper. Et pourquoi il a tardé, parce qu'il a hésité…"

A suivre aujourd’hui

 François Hollande est ce matin à Calais pour rencontrer les forces de l’ordre, des élus et des associatifs.

 Et puis ce soir, il saura si la courbe s’inverse réellement, on connaitra les chiffres du chômage pour le mois d’août.

La note du brief

 C’est un 13/20 pour les communicants d’Emmanuel Macron qui savent comment occuper le terrain. Pour présenter son diagnostic de l’Etat de la France, ce n’est un meeting que l’ancien ministre va faire mais trois. Il sera le 4 octobre à Strasbourg, le 11 au Mans et le 18 à Montpellier. A la mi-novembre Emmanuel Macron présentera son "plan de transformation" de la France, prélude peut-être à sa candidature...

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