Le brief politique. De 4 sur 20 à 17 sur 20, voici les notes du dernier débat de la primaire à droite
Au lendemain du dernier débat de la primaire à droite avant le premier tour, le Brief politique a distribué les points entre les sept candidats en lice. La meilleure note pour Fillon, la moins bonne pour Poisson.
L’ultime débat de la primaire à droite s’est déroulé jeudi 17 novembre. La confrontation entre les sept concurrents a été beaucoup moins animé que la précédente. Le trio de tête dans les intentions de vote en sort gagnant.
17 sur 20 : François Fillon, meilleure note
Il a fait un vrai hold-up sur ce débat. Retenons le moment où il coupe le journaliste David Pujadas pour réclamer plus de fond et moins d’affrontements. Les électeurs de droite adorent. Il est resté posé, sérieux, comme d’habitude, mais cette fois avec une vraie décontraction, presque cool. Il se montre aussi très en confiance quand il répond à Alain Juppé sur les suppressions de postes de fonctionnaires. Avec ce débat, François Fillon va peut-être gagner un ticket pour le second tour de la primaire.
14 sur 20 : Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, ex-aequo
Alain Juppé a encore joué la carte du rassembleur, égal à lui-même, tout en retenue, voir un peu en retrait. Il n’a pris aucun risque, comme lors des deux premiers débats. Il aurait peut-être dû, parce que la situation a changé : il n’est plus le leader incontesté de cette primaire. Nicolas Sarkozy et François Fillon sont venus lui mordre les mollets dans les derniers sondages.
Nicolas Sarkozy a été plutôt bon. "L’instant Takieddine" a été remarqué. Son indignation un peu surjouée quand le journaliste l’interroge sur le financement de sa campagne de 2007 va toutefois lui attirer la sympathie de ses fans. Jouer les victimes et taper sur les journalistes, c’est une vieille ficelle, mais qui marche à tous les coups. La note tient compte de la stratégie et de la forme. Nicolas Sarkozy était assez détendu et sur le fond aussi, il s’en tire bien. Il a imposé sa petite conclusion sur chaque thème en rappelant qu’il avait l’expérience d’un chef d’Etat
12 sur 20 : note passable pour NKM
Cette fois, Nathalie Kosciuscko-Morizet n’a pas fait d’étincelles. Elle ne s'est pas imposée pendant tout le débat. Retenons ses attaques incessantes contre Bruno Le Maire – c’était presque trop. On a bien senti qu’elle essayait de lui piquer la quatrième place. Sa conclusion originale a toutefois été remarquée. En résumé, je vais perdre mais votez pour moi parce que les autres, c’est au choix : "la revanche" (ça, c’est pour Nicolas Sarkozy), la "nostalgie" (c’est pour Alain Juppé) ou "la déprime" (voilà pour François Fillon).
11 sur 20 : Jean-François Copé écope
Il était beaucoup plus sérieux qu'au débat précédent et, du coup, beaucoup moins drôle. On comptait sur lui pour animer ce troisième débat, comme il l’avait si bien fait la fois précédente, mais non, fini le stand up pour Jean-François Copé. Sa carrière de one-man show s’est achevée hier et il a préféré un registre plus classique : le défenseur de la droite décomplexée.
8 sur 20 : Bruno Le Maire décroche un petit 8
Un tweet hier soir a fait beaucoup rire en résumant ainsi la prestation de Bruno Le Maire : "On a l’impression qu’il est parti sur Soyouz avec Thomas Pesquet." C’était tout à fait ça. Quand il réclame un peu de respect à Jean-Pierre Elkabbach, on a presque mal pour lui. Il a même fait sourire tous les autres candidats dans sa tentative un peu désespérée de se comparer à Emmanuel Macron sur le thème du renouveau.
4 sur 20 : le grand perdant, Jean-Frédéric Poisson
Il a un problème sur l’identité française, Jean Frédéric Poisson. L’Outre-mer, ce n’est pas la France, et la Corse, c’est un département particulier. Et il était toujours sur la défensive, un peu agressif même. Les autres candidats ont été particulièrement indulgents avec lui.
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