Jean-Luc Mélenchon : une semaine pour reprendre la main
Après une semaine à se défendre d’accusations d’islamo-gauchisme, La France insoumise espère se relancer avec un contre-budget présenté jeudi.
Les Insoumis le reconnaissent aisément : "On a eu une semaine perturbée". "On s’en est pris plein la gueule", commente même un proche de Jean-Luc Mélenchon. Aussi, la semaine à venir s'inscrit comme celle de la contre-attaque, sur le fond et sur la forme.
Sur le fond, pas question de se laisser imposer le thème de la sécurité. Les Insoumis misent sur la présentation jeudi de leur "contre-budget" pour revenir sur leurs thématiques de prédilection. Ce contre-plan de relance comprendra un volet santé conséquent, et un volet aides aux catégories les plus précaires, celles les plus exposées à l’incertitude, "comme les intermittents pour la culture, les extras pour la restauration", détaille un collaborateur.
Une application et un site pour lire "un point de vue différent"
La contre-attaque sur la forme, ce sera la veille, mercredi, avec le lancement d’une application "L’Insoumission", pour regrouper tous les contenus produits par les équipes de la France insoumise, dont les vidéos hebdomadaires de Jean-Luc Mélenchon, et les articles du site linsoumission.fr qui se présente comme un journal en ligne pour proposer une lecture "insoumise" des grands sujets d’actualité.
La semaine difficile qui vient de s’écouler a renforcé une conviction autour de Jean-Luc Mélenchon : celle du besoin de se doter "d’outils pour raconter un point de vue différent". Et notamment en prévision de la présidentielle. Car Jean-Luc Mélenchon doit déclarer sa candidature début novembre. Ses lieutenants, cités par le journal L’Opinion, affirment même qu’en faisant "tourner le ventilateur à merde", la majorité d'Emmanuel Macron cherche à saper l’annonce à venir.
Le calendrier est maintenu, en dépit de la situation sanitaire. Mais la seconde vague épidémique risque en revanche faire une victime collatérale : la convention de La France insoumise prévue fin novembre à Poitiers. "Est-ce qu’un événement physique reste possible ?" s’interrogeait hier une collaboratrice. Réponse à demi-mots d’un de ses collègues : "Le couvre-feu rend difficile la tenue d’événements."
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