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Gérald Darmanin "aux petits soins" avec la majorité

La présence du ministre de l’Intérieur au bureau exécutif de La République en marche est un signe : l'opération rabibochage est lancée.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le minsitre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à Calais, le 3 décembre 2020. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFP)

Contrairement à d’autres ministres présents à toutes les réunions, ou presque, Gérald Darmanin, lui, se fait beaucoup plus rare aux bureaux exécutifs d'En Marche, l'équivalent du conseil d'administration du parti.

Lundi 7 décembre au soir, l’ordre du jour appelait certes le projet de loi à venir de lutte contre les séparatismes, porté par le ministre de l’Intérieur. Mais pour ce dernier, il y avait aussi ce besoin de retisser un lien abîmé par les débats sur l’article 24 de la loi sécurité globale.

Ce bureau exécutif "sans clash, qui s’est bien passé", a permis d’aplanir les différends, à en croire ce dirigeant, pourtant pas fan de Gérald Darmanin. Lequel a promis, dans le secret du huis clos, qu’il était prêt à accepter des propositions et des amendements au texte confortant les principes républicains.

Offensive de charme

"Beaucoup de choses peuvent être reprises", a dit le ministre. C’est l’un des reproches qui lui avait été fait sur l’article 24, de jouer trop solo. Selon nos informations, l‘offensive de charme sur la majorité n’en est qu’à ses débuts.

Gérald Darmanin va donner d'autres gages aux Marcheurs : dès cette semaine, avec un déjeuner organisé avec la direction d’En Marche. L'idée a été appuyée par Stanislas Guérini, délégué général du parti. Il y est convié, tout comme l’ex porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, ou le député européen Stéphane Séjourné, par ailleurs conseiller et homme de confiance d’Emmanuel Macron.

Relais politiques

Un témoin a noté que le ministre de l’Intérieur s’est montré "aux petits soins" avec Stanislas Guérini, la semaine dernière, lors d’un déplacement commun à Paris. Il échange beaucoup aussi ces temps-ci avec des députés de la commission des lois, qui lui sont acquis.

"Je pense que Gérald Darmanin a fait le constat de la faiblesse de ses relais politiques dans la majorité", glisse un communicant, quand un autre assure que, pour autant, il n’y a pas de "truc anti-Darmanin" à En Marche. Un ministre résume : "La bête est intéressante politiquement, mais il faut qu’il fasse attention à ses résurgences RPR, dominateur et sûr de lui."

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