Congrès LR : tout le monde veut parasiter la droite

La droite espérait saturer l’espace médiatique, elle risque bien de se retrouver cernée. Le premier tour du vote du congrès se déroulera le 1er décembre. Hasard ou pas du calendrier, c’est une date envisagée pour une possible conférence de presse d’Emmanuel Macron pour présenter les enjeux de la présidence française de l’Union européenne qui commence le premier janvier. L'hypothèse est avancée par le site Politico.

Durant tout ce mois de campagne interne à la droite, le chef de l’État n’a aucune intention de se faire oublier : travail, économie, nucléaire, il va décliner des thèmes chers à la droite et accessoirement montrer qu’il est président de la République quand les candidats à la candidature parleront à 120 000 adhérents. "Il ne faut jamais sous-estimer notre capacité à emmerder LR", s’amuse un ministre. La macronie prépare aussi déjà les argumentaires et contre-argumentaires après chacun des quatre débats. Un conseiller prévient : "Ils ne vont pas se priver pour nous en mettre plein la figure, on ne va pas se laisser faire." 

"On va se faire troller à fond"

Le chef de l’État n’est pas le seul à vouloir troubler le congrès LR. Même si on ne sait pas grand-chose du calendrier d’Éric Zemmour, le presque candidat a bien l’intention de venir perturber le dénouement de la compétition à droite. Ses troupes aussi, avec l’espoir de tirer les marrons du feu en cas de bain de sang chez LR, ou en cas de déception des électeurs.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, Jean Luc Mélenchon a bien l’intention aussi de se faire entendre : en parallèle du congrès, le leader des Insoumis tiendra un meeting à La Défense près de Paris le 5 décembre, au lendemain de la désignation du candidat de la droite. Une façon pour le leader des Insoumis, qui attend plusieurs milliers de militants, d’essayer de réactiver le clivage droite/gauche.

De quoi désespérer un peu un stratège de LR : "En choisissant cette date on a ouvert le pot de confiture, tout le monde se précipite dessus. Et maintenant on va se faire troller à fond."