Autour de Jean-Luc Mélenchon, les insoumises veulent être plus visibles
Une vingtaine d’élues de La France insoumise, députées nationales ou européennes, conseillères régionales, lancent ce matin un collectif : elles veulent accroître la visibilité des femmes dans le parti de Jean-Luc Mélenchon.
"Il n'y a pas que Mélenchon, Quatennens et les autres hommes", confie l'une d'elles. Leur premier objectif, en se rassemblant, c'est donc qu'on voit un peu moins les insoumis et un peu plus les insoumises. "On veut avoir autant de femmes que d'hommes à mettre en avant" explique-t-on en écho au mouvement. Faire monter, aussi, les thématiques féministes qui n'ont pas toujours été la spécialité de Jean-Luc Mélenchon. Il ne s'agit pas de se mettre en marge du parti, mais quand même : "On pourra avoir une parole propre" prévient une des initiatrices, quitte à "mettre un coup de pied dans la fourmilière".
En fait, cette idée de collectif ne vient pas de nulle part : l'inspiration arrive, ce n'est pas si fréquent pour La France insoumise, des Etats-Unis. Là-bas, quatre députées du parti démocrate ont lancé le Squad, une sorte d'alliance au sein de laquelle elles essaient de faire de la politique autrement : un peu plus radicales, moins langue de bois, elles ont notamment beaucoup ferraillé avec Donald Trump qui les ciblait souvent.
Elargir le socle électoral de Jean-Luc Mélenchon
Disons-le : on n'imagine pas cette vingtaine d'élues se désolidariser du leader de La France insoumise, elles n'ont pas vocation a être des frondeuses. L'idée, c'est peser de l'intérieur, par exemple pour inclure dans le programme présidentiel des sujets qui leur tiennent à coeur, comme la revalorisation des métiers à prédominance féminine. En étant plus présentes médiatiquement, elles pourront aussi développer leurs sujets : égalité, féminisme... et cela peut être précieux dans une campagne électorale car cela permettra peut-être à Jean-Luc Mélenchon d'aller grappiller quelques points chez d'autres formations de gauche et donc d'élargir son socle.
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