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Une nouvelle planche de salut pour Arc International

Le groupe français Arc International, leader mondial des arts de la table, a trouvé un nouvel accord avec ses actionnaires et les pouvoirs publics pour maintenir son activité. La société continue de rencontrer des difficultés.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un salarié devant des verres à l'usine Arc International à Arques (Pas-de-Calais). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Installé à Arques, près de Saint-Omer dans le département du Pas-de-Calais, Arc International emploie quelque 7 500 personnes, dont 4 500 en France. Le verrier connu à travers différentes marques comme Luminarc, Arcopal, Chef&Sommelier ou tout simplement Cristal d’Arques, connaît des problèmes récurrents de logistiques, de logiciels, et la crise n'arrange rien.

Arc International fait partie de ces entreprises pour lesquelles le renchérissement du prix des matières premières est un handicap majeur. Ajoutez à cela l’inflation qui freine la consommation des ménages en ce genre de produits non prioritaires. L’État a déjà volé au secours de la société à trois reprises. Elle est portée à bouts de bras également par les actionnaires. La ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, qui annonce une nouvelle aide de l’État, appelle chacun à ses responsabilités, direction et actionnaires.

Aides publiques et investissements privés

Arc International avait besoin de 20 millions d’euros pour assurer sa trésorerie au cours des prochains mois, il en recevra au total 45. Outre l’apport des fonds publics proche de 20 millions d’euros (État, région Hauts-de-France et communauté d’agglomération de Saint-Omer), le groupe doit également recevoir quelque 16 millions en fonds propres de son propriétaire depuis 2015, le fonds d’investissement américain PHP. Le reste proviendra d’un investisseur privé dont l’identité n’a pas été révélée.

Ce nouveau plan doit encore recevoir l’aval du Tribunal de commerce de Lille, ce qui ne devrait pas poser de problème. L’entreprise dispose d’une nouvelle gouvernance, à elle de faire ses preuves. Mais la situation est telle que l'application du nouveau plan doit être suivie par un cabinet consultant extérieur.

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