SNCF : des voyageurs appellent à la grève des billets
L’association des usagers de la ligne TGV Tours-Paris appelle à ne plus payer ses billets. Ces clients réguliers de la SNCF paient en moyenne entre 500 et 600 euros par mois et ils s’estiment lésés par les débrayages de la SNCF ces dernières semaines. Ils font pression sur la direction de la compagnie pour être dédommagés et ils espèrent aussi que leur mouvement fera tache d’huile : l’association lance un appel à une grève nationale des billets en janvier.
Difficile de savoir si cela sera suivi, mais il ne faut pas sous-estimer le ras-le-bol des usagers qui n’ont pas eu leur train pour Noël à cause des grèves. Certes, pour le coup, la SNCF a prévu d’importantes compensations pour les clients pénalisés. Des compensations qui toutefois n’ont pas été totalement versées.
Un mouvement Don't Pay au Royaume-Uni
Certes, le conflit avec les contrôleurs est terminé, et normalement, pour le Nouvel An, ça devrait bien se passer, mais le climat social à la SNCF reste tendu, on n’est donc pas à l’abri d’autres débrayages. À partir du mardi 10 janvier, la SNCF va augmenter ses tarifs de 5% en moyenne et surtout, ce type de protestation se fait de plus en plus de façon spontanée, via les réseaux sociaux. Souvenez-vous de la naissance des "gilets jaunes" sur des pages Facebook, avec des appels à se regrouper sur les ronds-points, on connaît la suite.
D'autres secteurs connaissent des appels à ne plus payer la facture. La RATP craint les répercussions de sa hausse des tarifs en début d’année. Elle s’attend à une augmentation des fraudes, soit parce que les gens auront du mal à payer, soit pour exprimer leur ras-le-bol face à la dégradation du service. Pour les dissuader, la RATP prévient d’ailleurs qu’il y aura davantage de contrôles et que les amendes seront plus chères.
Au Royaume-Uni, le mouvement "Don’t Pay", qui incite les Britanniques à ne pas régler leurs factures d’électricité ou de gaz à cause de l’envolée des tarifs, est suivi par des milliers de personnes. Pareil en Italie. L’inflation en France reste plus contenue, mais avec prochainement la réduction du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité, le gouvernement français craint ce type de mobilisations dans l’Hexagone.
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