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Salaires : plus question d'avoir des secteurs qui paient en dessous du Smic

Il n'est bientôt plus question pour un secteur professionnel d’être en dessous des minima salariaux, selon la volonté du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Photo d'illustration de Smic. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Le gouvernement met la pression sur le patronat. Toutes les branches professionnelles, tous les secteurs qui sont en dessous du salaire minimum légal  doivent enclencher des négociations pour effectuer le rattrapage salarial. Il faut dire qu’aujourd’hui, sur les 170 branches professionnelles qui couvrent plus de 5 000 salariés, il y en a encore 120, c’est à dire 70%, qui affichent une grille de salaire, une convention collective avec au moins un niveau, un coefficient, de rémunération en dessous du Smic.

S’il y en a autant, c’est aussi parce que le Smic a été revalorisé trois fois depuis un an. Inadmissible, pour les syndicats de la CGT à la CFDT qui montent régulièrement au créneau pour dénoncer ce sujet. Et insupportable désormais aussi pour le gouvernement qui cherche des solutions pour protéger le pouvoir d’achat des Français face à l’inflation. Si une branche ne fait rien, c'est simple : elle sera fusionnée administrativement, de force, avec une autre par le ministère du Travail.

Le gouvernement veut que les employeurs participent à l’effort sur les salaires

Ce qui veut dire en d’autres termes qu’elle disparaîtra, perdra sa spécificité et donc elle devra se mettre en conformité. Ça fait longtemps que le gouvernement juge que le patronat ne fait suffisamment pas le ménage dans ces rangs, qu’il y a trop de branches professionnelles. On en compte encore plus de 600 en France. Depuis les ordonnances Macron de 2017, il cherche à les inciter à fusionner mais pour le moment, c’était juste incitatif. Là, l'exécutif monte d’un cran.  

Plusieurs fois, ces derniers mois, dans ce contexte d’inflation, il a demandé aux employeurs qui le peuvent de mieux rémunérer les salariés. Surtout ceux qui sont au plus bas de l’échelle de salaire. Le gouvernement sait que c’est explosif socialement  et ne veut pas attendre, c’est pourquoi cette mesure sur les minima salariaux doit être inscrite dans la futur loi pouvoir d’achat, présentée le 6 juillet. Et pour le coup, il y a peu de chances que cette disposition pour contraindre le patronat fasse débat.

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