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Retraites complémentaires : ce qu'il faut savoir de la hausse prévue à partir du 1er novembre

Les retraites complémentaires seront revalorisées à partir du 1er novembre : une augmentation d’un peu plus de 5% pour quelque treize millions de personnes. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le stand Agirc-Arrco (retraite complémentaire) au Salon des séniors. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

La retraite complémentaire, c’est ce qui permet aux cadres et salariés du secteur privé de toucher une pension supplémentaire, en plus de la retraite de base qui est versée par la Sécurité sociale. Pour toucher ce complément, les actifs concernés cotisent à un organisme appelé Agirc-Arrco, géré de manière paritaire par les syndicats et le patronat. C’est ce conseil d’administration qui a acté jeudi 6 octobre le principe de cette revalorisation de 5,12% précisément pour ses cotisants.

Gérable sur le plan financier

Rapporté aux 84 milliards d’euros de prestations budgétées pour cette année, cette augmentation des complémentaires va faire bondir la dépense de 4,5 milliards d’euros l’an prochain. Les comptes du régime Agirc-Arrco sont bien tenus et les réserves sont suffisamment confortables pour assumer cette hausse sans problèmes. L’an dernier, le régime a enregistré un excédent de 2,6 milliard d’euros. Il a  - et continue de - bénéficier de la reprise économique post-Covid : l’activité reprend et les cotisations avec, ce qui permet de remplir les caisses.

Unanimité des partenaires sociaux

La décision a été prise à l'unanimité sauf abstention de la CGT qui réclamait une hausse de 6,2%. Ce qui inquiète réellement les partenaires sociaux, c’est la future gestion du régime. L’État s’apprête en effet à retirer aux caisses complémentaires la collecte des cotisations pour la confier aux Urssaf. Les comptes seront-ils aussi bien gérés par la puissance publique et l’Urssaf dont les systèmes informatiques se révèlent très capricieux et rétifs à l’idée de se coordonner avec les ordinateurs d’autres organismes pour travailler en commun ?

Les petits entrepreneurs en avaient fait les frais lorsque le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait, en 2015, confié la gestion du Régime social des indépendants (RSI), artisans et commerçants aux Urssaf. Ce fut un incident industriel et administratif. Le chef de l’État, Emmanuel Macron, aura-t-il plus de chances pour réformer la gestion de l’Agirc-Arrco ? Beaucoup croisent les doigts.

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