Politique de la ville : Bpifrance souhaite doper la création d'entreprises dans les quartiers prioritaires
Ce programme succède à un autre dispositif, "Entrepreneuriat pour tous", qui avait mobilisé 135 millions d’euros entre 2019 et 2023. Cela avait abouti à la création de 32 000 entreprises, majoritairement de très petites structures de type entrepreneuriat individuel, des microentreprises toujours opérationnelles.
Cet accompagnement financier répond à une véritable demande. Selon Bpifrance, la proportion d’habitants issus des QPV (Quartiers prioritaires de la ville, désignés ainsi par le gouvernement) ayant l’intention de créer une entreprise et portant un vrai projet, est passée de 15 à 26% au cours des cinq à six dernières années.
Détecter et accompagner les projets
Bpifrance a indiqué, jeudi 25 avril, mettre sur la table exactement 456 millions d’euros. L’enveloppe va servir à détecter, informer et orienter les candidats à la création d’entreprises. Mais l’essentiel va servir à accompagner financièrement les projets fiables et dont le modèle économique apparaît comme solide. Bpifrance met un point d’honneur à ne pas soutenir inutilement des projets voués à l’échec car mal ficelés. C’est justement son rôle de les détecter en amont et d’expliquer pourquoi aux entrepreneurs en herbe, pourtant toujours plein de bonne volonté.
Les bénéficiaires des aides publiques à la création d’entreprises dans ces quartiers sont à 49% des femmes et 16% ont moins de 25 ans. Un chiffre peut surprendre mais prouve que ces agglomérations montrées du doigt regorgent, elles aussi, de talents potentiels. Quelque 60% des jeunes identifiés et présentant des projets viables sont diplômés du Bac et plus. Ce nouveau programme déployé par Bpifrance table sur un objectif de 500 000 personnes détectées dans l’ensemble des 1 300 quartiers prioritaires de la politique de la ville. Quant aux principaux secteurs de création d’entreprises, ce sont le commerce de détail, le transport et le BTP (Bâtiment et travaux publics).
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