Les grandes familles ont de plus en plus la cote à la Bourse de Paris
Cinq familles figurent aujourd’hui parmi les dix plus gros actionnaires du CAC40, l’indice phare de la place parisienne
Cinq grandes familles détiennent à elles seules le quart de la capitalisation boursière du CAC 40 – 25,5% précisément, soit 460 milliards d’euros, selon Euronext (propriétaire notamment des Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Milan). La valeur totale du CAC 40 est aujourd’hui de 1 800 milliards d’euros. Ces familles se trouvent principalement dans le secteur du luxe : LVMH, Hermès, L’Oréal, Kering, et plus récemment la famille Del Vecchio avec la fusion du géant italien de l’optique et du spécialiste français des verres de lunettes Essilor. LVMH, c’est la famille Arnault ; Hermès, trois familles, héritières du fondateur Thierry Hermès : Guerrand, Dumas et Puech ; L’Oréal, les Bettancourt ; et Kering (ex-PPR) la famille Pinault.
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Pourquoi les grandes familles investissent-elles dans le luxe ? Parce que c’est la grande tradition française. C’est historique. Ce secteur a toujours été à la pointe avec un savoir-faire, une culture et une excellence reconnus dans le monde entier. Ces compétences sont jalousement entretenues et transmises au fil des générations. L’excellence a fait que ces entreprises ont prospéré chacune dans leur domaine, loin des grands actionnaires internationaux bien souvent inconnus.
Ces autres actionnaires sont, pour la plupart, des fonds de pension, des fonds d’investissement, dont il est souvent difficile de connaître précisément les acteurs qui tirent les ficelles. Beaucoup de patrons de grands groupes du CAC 40 (pas familiaux) ne savent pas à 100% qui se cache derrière tel ou tel fonds présents à leur capital. Parmi ce que l’on appelle les grands gestionnaires d’actifs, on trouve par exemple BlackRock, récemment montré du doigt pour avoir essayé de mettre la main sur la gestion du système de retraites en France.
Et puis il y a les États, au premier rang desquels la Norvège qui détient aujourd’hui près d’1,5% du CAC 40. Le très riche État norvégien – rentier des hydrocarbures – place son argent dans les valeurs françaises pour financer son système public de retraites… bien loin des entreprises familiales.
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