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Le plan d’investissements de Joe Biden adopté par le Congrès

Le président américain Joe Biden a savouré une victoire samedi 6 novembre. La partie infrastructures de son plan d’investissements a été adoptée par le Congrès.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président des États-Unis, Joe Biden, prononce un discours à la Maison Blanche à Washington (États-Unis). (ROBERTO SCHMIDT / AFP)

Le président démocrate avait sur sa route une vive opposition républicaine. Mais la première partie de son plan d'investissements est passée. 1 200 milliards de dollars (quelque 1 000 milliards d’euros) pour moderniser les routes, les ponts, développer l’internet haut-débit et d’autres infrastructures. Joe Biden parle de plan pour les cols bleus, les ouvriers, en opposition aux cols blancs, les cadres. Un plan à ses yeux porteur de milliers d’emplois qui ne nécessiteront pas de diplômes universitaires.

C’est toute la difficulté de l’exercice. Ce qui a été adopté par le Congrès américain, c’est la partie infrastructures. L’autre partie concerne les dépenses sociales et l’environnement. Joe Biden n’a pas encore convaincu une poignée d’élus de son propre camp de voter, aussi, les 1 750 milliards de dollars supplémentaires (1 500 milliards d'euros) destinés aux politiques sociales comme l’école maternelle pour tous, une amélioration de la couverture maladie et la lutte contre le réchauffement climatique.

La bataille parlementaire n'est pas finie

Nous sommes loin des 3 000 milliards de dollars prévus sur dix ans. Le verre reste à moitié vide et la bataille parlementaire va être compliquée. Les élus centristes de la majorité attendent les évaluations du coût pour les finances publiques de ce programme baptisé  "Build Back Better" (Reconstruire en mieux). 

Dépenser c’est bien, mais ce plan destiné à soutenir la croissance tirera très probablement les salaires vers le haut –  ce qui est positif – mais aussi générera de l’inflation, une hausse des prix et donc une attaque du pouvoir d’achat des Américains. Équation très compliquée sur le plan économique et politique et suivie de très près par l’Europe qui craint l’effet boomerang d’une hausse des taux d’intérêt. Rien de bon pour une économie européenne encore convalescente.

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