Cet article date de plus de cinq ans.

Le brief éco. Reprise des vols du Boeing 737Max, pas d’éclaircie prévue avant mars

 La situation ne s'améliore pas pour Boeing. Le groupe aéronautique a enregistré au deuxième trimestre une perte nette de près de trois milliards d’euros.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'usine Boeing de Renton (Washington). (JASON REDMOND / AFP)

Les compagnies aériennes American Airlines et Southwest repoussent au mois de mars la date d’un hypothétique retour en service du Boeing 737Max, le modèle dont la flotte mondiale est clouée au sol depuis la mi-mars après deux catastrophes aériennes qui avaient fait 346 morts en l’espace de quelques mois. Autant dire que la situation ne s'améliore pas pour Boeing.

Le mois de mars est désormais avancé au lieu de janvier, jusque-là envisagé. Mais c’est silence radio chez l’avionneur américain, comme désormais depuis des semaines. Ce n’est pas Boeing qui communique mais des compagnies clientes. Pour la seule compagnie Southwest, cela représente 175 vols par semaine retirés du programme. Cette compagnie est le plus gros client du 737Max avec 34 exemplaires, American Airlines en possède 24 et United Airlines 14.

Pertes abyssales

Le groupe Boeing a enregistré au deuxième trimestre une perte nette de 2,7  milliards d’euros, la pire de son histoire. Et la facture pourrait s’alourdir au cours des prochains mois, car ni les probables indemnisations des familles des victimes, ni les possibles amendes des autorités américaines, ne sont encore intégrés dans les comptes. Le 737Max est produit dans le Nord-Ouest des États-Unis, sur un site qui emploie 12 000 personnes. Cet été, le groupe a annoncé qu’il pourrait suspendre la production du 737Max en cas d’immobilisation prolongée et, au printemps, l’avionneur avait déjà réduit les cadences de production de cinquante à quarante appareils par mois.

Système anti décrochage

Toute la lumière n'a pas encore été faite sur le système anti-décrochage qui permet de stabiliser l’appareil et qui a été mis en cause dans les deux crashs. Les équipementiers partenaires de Boeing qui sont maintenant touchés de plus en plus lourdement. Notamment le français Safran qui fournit les moteurs du monocouloir cloué au sol.    

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.